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L'infirmière Libérale Magazine n° 366 du 01/02/2020

 

ACTUALITÉ

→ L’Ordre des médecins analyse les MSP

Lors de la cérémonie des vœux du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) le 9 janvier, son président, le Dr Patrick Bouet a annoncé que l’instance allait analyser le profil territorial des Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) afin de mieux comprendre leurs succès et leurs échecs. Il constate que de nombreuses maisons de santé ont « fait émerger des murs » mais « n’ont jamais eu ou n’ont toujours pas en leur sein, de professionnels de santé ». Il espère que le Cnom pourra diffuser ces renseignements à la fin du premier semestre, pour voir, par rapport aux investissements effectués par certains maires, où en est la réalité de l’occupation par des professionnels de santé et l’accès aux soins que cela a pu générer. LM avec APM.

→ Numéro d’urgence : vers un nouveau modèle ?

La Mission de modernisation de l’accessibilité et de la réception des communications d’urgence pour la sécurité, la santé et les secours (Marcus), lancée par les ministères de l’Intérieur et de la Santé, a proposé deux modèles pour organiser les numéros de secours dans son rapport définitif remis fin 2019. Elle suggère un premier modèle avec un numéro secours (112) et un numéro santé (113). Il reposerait sur des opérateurs qui décrocheraient sans délai et réorienteraient après avoir filtré. Pour le numéro santé, des Assistants de régulation médicale (ARM) auraient la mission de décrocher l’appel, d’identifier la nature de la demande et d’orienter l’appel vers un médecin régulateur en cas d’urgence vitale ou vers un ARM de niveau 2 du futur service d’accès aux soins (SAS) prévu pour l’été 2020.

Les avantages de ce modèle à deux numéros ? Une baisse potentielle de la pression opérationnelle pour les pompiers et de la « sursollicitation des services d’urgence et des professionnels des établissements de santé ». Le second modèle préconise la mise en place d’un numéro unique sécurité-santé-secours (112) avec une réception commune et homogénéisée des appels 112, 15, 17 et 18. Dans ce cadre, le choix est laissé au patient de déterminer la gravité de son recours soit en composant le 112, soit le 116-117 (numéro pour joindre un médecin de garde), ce qui entraînerait « un niveau d’erreur d’autodétermination allant de 8,4 % à 11 % » et ne serait pas compatible avec le SAS d’après le rapport. La ministre de la Santé devrait rendre un arbitrage avant la fin janvier.

LM avec APM.