Lancement de l’Agence nationale du numérique

C’ÉTAIT L’UNE DES VOLONTÉS DE LAMINISTRE DE LA SANTÉ, AGNÈSBUZYN, ET DU SECRÉTAIRE D’ÉTAT CHARGÉ DU NUMÉRIQUE, CÉDRIC O, ANNONCÉE LE 25 AVRIL LORS DE LA PRÉSENTATION DE LA FEUILLE DE ROUTE DU NUMÉRIQUE EN SANTÉ : l’Asip Santé devient l’ANS, pilotée directement par la Délégation ministérielle du numérique en santé (DNS). Désormais, l’agence est présidée par le D^r Jacques Lucas, ancien vice-président et délégué aux systèmes d’information en santé au sein du Conseil national de l’Ordre des médecins. Cette nouvelle gouvernance représente le principal changement par rapport à l’Asip Santé.

Trois missions principales

Un arrêté du 20 décembre 2019 rappelle les trois missions clefs de l’ANS. « Nous devons créer les conditions du développement et de la régulation du numérique en santé », explique Claire Lenain, directrice de l’offre de services et de la communication à l’ANS. Et de poursuivre : « nous avons aussi pour mission de promouvoir l’innovation au profit des professionnels et des usagers. Nous accompagnons par exemple les professionnels de santé et les éditeurs à comprendre les différents référentiels de sécurité et d’interopérabilité que l’ANS élabore ». Enfin, l’agence assiste les pouvoirs publics dans la conduite de projets numériques d’intérêt national.

Pour les libéraux

L’ANS intervient directement, pour les libéraux, dans le déploiement des services numériques afin qu’ils bénéficient de solutions sécurisées et communicantes. Elle délivre la Carte de professionnel de santé (CPS), qui leur permet de s’authentifier auprès des systèmes d’information et de signer électroniquement pour la transmission des feuilles de soins électroniques à l’Assurance maladie. Elle travaille aussi au déploiement de la e-CPS pour l’authentification des professionnels de santé sur les services numériques. L’ANS gère l’espace de confiance des messageries sécurisées de santé (MSSanté) permettant aux professionnels de santé d’échanger les données de santé de leurs patients (compte-rendu, texte, image) de manière dématérialisée, en toute sécurité, et ainsi de protéger leur responsabilité professionnelle. Enfin, elle travaille avec l’Ordre national des infirmiers pour que la profession intègre le Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS), une évolution qui devrait avoir lieu d’ici deux ans maximum et qui marquera la fin du numéro Adeli.