Retraitée depuis quelques mois, Marie-Christine Vives, infirmière puéricultrice veille sur Onésime, atteint d’une malformation du cœur et pris en charge par la Chaîne de l’Espoir.
En 1997 déjà, j’avais pris contact avec la chaîne de l’Espoir pour recevoir un enfant. Très vite, j’ai retrouvé un travail et le projet n’a pas abouti. Dernièrement, j’ai rencontré une amie ancienne collègue, inscrite à la Chaîne de l’Espoir. Le moment était venu ! J’ai repris contact avec l’association à Toulouse et l’aventure a commencé. L’aide aux enfants les plus fragiles a toujours été au cœur de ma vie. La solidarité est une valeur personnelle, le fil rouge de mes choix professionnels. Infirmière puéricultrice en maternité, puis directrice de crèche, j’ai exercé au Centre maternel de Miramont de Comminges (31) qui accueille des femmes enceintes et des familles monoparentales, le plus souvent victimes de violence conjugale, puis, j’ai travaillé au service « Petite enfance » de L’Isle-Jourdain (31). Il y a 4 ans, je suis intervenue comme bénévole au Bénin dans le cadre d’une mission de formation du personnel de crèche lancé par « Planète Urgence ». Cette association est à l’origine de projets auprès de populations démunies, dans différents domaines comme l’alphabétisation par exemple. Mais aujourd’hui, plus question de bouger. Pour mon mari François et moi, il s’agit de dorloter Onésime. Le samedi 30 novembre, lorsque nous sommes allés le chercher à l’aéroport, il pesait 5,5 kg, alors qu’il avait 22 mois. Il devait être opéré 10 jours plus tard, mais du fait de son hypotrophie pondérale, le chirurgien a décalé l’intervention. Notre mission a été de le remplumer. Souffrant de la tétralogie de Fallot, le « petitou » n’a certainement rien mangé ou presque depuis qu’il est né. Il est très sélectif et refuse beaucoup d’aliments. Heureusement, il adore le lait avec peu de farine. Hier, il a mangé deux cuillerées de coquillettes ! Avec de la patience, tout doucement, nous sommes arrivés à lui faire prendre du poids. L’opération devrait avoir lieu courant janvier. Onésime a été déraciné. Il est arrivé dans un pays sans connaître personne, sans ses parents, entourés de Blancs ! Il a fait preuve d’une immense capacité d’adaptation. Onésime est un enfant qui communique beaucoup. Il sourit, rigole. Il apprend vite. À Noël, il a vu plein de monde, notamment mes trois petits-enfants âgés de 1, 2 et 3 ans. Onésime faisait partie de la famille. Bien sûr, nous savons qu’il devra repartir bientôt. Ce sera difficile. Nous avons participé à sa reconstruction. Nous devons le vivre ainsi, comme une action de solidarité. C’est tout. En attendant peut-être un nouveau projet…
Depuis la création de l’antenne de Toulouse, en 2006, nous avons pris en charge 150 enfants. La présence de Marie-Christine Vives parmi les familles d’accueil nous a été précieuse, du fait de son expérience d’infirmière puéricultrice, pour accueillir le petit Onésime très fragilisé. Nous avons également été sensibles à sa motivation, son engagement dans d’autres actions de solidarité auprès des publics fragiles. Accueillir un enfant est une aventure qui demande beaucoup de disponibilité. Fondée en 1994 par le Pr Deloche, l’association, prend en charge des enfants pour des interventions cardiaques, maxillo-faciales, ou orthopédiques. Toutes ces actions sont possibles grâce aux dons uniquement. https://www.chainedelespoir.org/fr