Idels au poste ! - L'Infirmière Libérale Magazine n° 368 du 01/04/2020 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 368 du 01/04/2020

 

ÉDITO

À L’HEURE OÙ L’ÉPIDÉMIE DUE AU COVID-19 EST PASSÉE À UN STADE IMPOSANT LE CONFINEMENT, LES IDELS, COMME TOUS LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ, DOIVENT À LA FOIS PRÉVENIR, INFORMER ET FAIRE FACE À L’INQUIÉTUDE DE LEURS PATIENTS. Les interrogations sont d’autant plus nombreuses que le coronavirus est encore méconnu, et que personne n’a de certitude sur un possible traitement, ni sur la durée pendant laquelle chacun devra observer ces mesures, même si une première évaluation est prévue fin avril.

La durée de la tournée quotidienne s’allonge, puisque le temps de visite est plus encore celui du réconfort, de l’information et de l’éducation. L’hôpital n’accueillera que les patients symptomatiques graves, mais tous les autres s’ajouteront à la patientèle habituelle. Comme lors des attentats, des grèves, des épidémies, les Idels sont là, en première ligne, même si l’approvisionnement en masques ou en solution hydroalcoolique est problématique pour certaines, et qu’elles n’échappent pas à la crainte d’une contamination personnelle.

Pourtant, le message est clair, il faut assurer. Et mieux vaut ne pas être trop perméable à la contestation ambiante, liée sans doute à la peur, ou aux fantasmes.

Prendre des décisions dans l’incertitude expose à des critiques, de la même manière que ne pas prendre de mesures. Rappelons simplement que l’information relative aux premiers cas de Covid-19 en Chine a circulé début janvier, que les professionnels experts se sont dès lors mobilisés, que le ministère de la Santé a diffusé le 20 février un guide préparant au risque épidémique et précisant les gestes barrière à observer, suivi le 3mars par la fiche filière ambulatoire édictant les lignes directrices pour la prise en charge en ambulatoire des patients infectés sans critère de gravité. Sans compter les messages quotidiens de toutes les instances sanitaires qui ont permis à chacun de suivre l’évolution des contaminations. Aurait-on pu mieux faire ?

Pas facile d’être décideur dans un contexte de crise, qui plus est lorsqu’elle est sanitaire, et que tout le monde peut être touché.