CAHIER DE FORMATION
SAVOIR FAIRE
– Pas de maquillage au niveau des yeux et du visage le jour de l’injection.
– Le port de lentilles de contact peut être déconseillé par le praticien au cours des jours qui précèdent et ceux qui suivent l’injection.
– Après l’intervention, un pansement oculaire peut être laissé en place quelques heures, mais aucun soin ni collyre postopératoire n’est ensuite recommandé, en dehors des suppléants lacrymaux que le patient gère habituellement lui-même.
– Le patient doit connaître les numéros de téléphone à contacter en urgence si une infection est suspectée dans les jours qui suivent l’intervention (œil douloureux, vision trouble ou diminuée, photophobie).
– Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et pendant au moins trois mois après la dernière injection intravitréenne.
Après une photothérapie dynamique à la vertéporfine, le patient reste photosensible durant 48 heures, ce qui implique :
– de ne pas exposer sa peau ou ses yeux à un ensoleillement direct ou à une lumière intérieure forte comme celle des halogènes de forte intensité, des lampes de bronzage, des lampes d’appareils médicaux et dentaires, etc.
– de porter des lunettes de soleil et des vêtements protecteurs en cas de sortie, car les produits de protection solaire, même de très haute protection, sont insuffisants.
Au domicile, il n’est pas recommandé de rester dans l’obscurité. L’exposition à une lumière ambiante douce favorise en effet l’élimination du médicament.
Elle est recommandée à tous les patients, dès les stades précoces.
– Au stade de la MLA ou de la DMLA atrophique, en l’absence d’aggravation de la maladie, un contrôle au moins annuel est recommandé.
– En cas de DMLA exsudative et de traitement par un anti-VEGF, une surveillance est généralement effectuée toutes les quatre semaines jusqu’à la stabilisation des signes d’activité néovasculaire, puis le suivi est espacé selon les résultats.
– Après une photothérapie dynamique à la vertéporfine, les patients sont réévalués tous les trois mois, avec la possibilité de renouveler le traitement jusqu’à quatre fois par an.
La DMLA est une maladie handicapante, mais elle ne rend pas aveugle. Le patient peut s’habiller, prendre ses repas seuls, se préparer à manger, se déplacer sans aide lorsqu’il est dans un environnement connu, car la vision périphérique est conservée. Toutefois, le risque de chute et/ou d’accident, d’angoisse, voire de dépression liée au handicap visuel, impose une grande vigilance. Une prise en charge multidisciplinaire en milieu spécialisé (voir l’encadré) permet d’accompagner le patient dans l’acceptation de sa déficience visuelle, et de mettre en place des stratégies pour réadapter son quotidien.
Réalisée par un orthoptiste, la rééducation basse vision vise à optimiser l’utilisation de la vision restante. Elle nécessite une pleine participation du patient qui doit apprendre, via des exercices quotidiens, à utiliser sa vue autrement.
Le domicile doit être, le cas échéant, réaménagé, en augmentant l’éclairage général, en éliminant les obstacles (tapis, rallonges électriques, meubles), etc. L’aide d’un ergothérapeute est utile, car il va analyser les besoins matériels du patient et proposer des solutions pour simplifier et améliorer son quotidien et son espace de vie.
Système grossissant monoculaire ou binoculaire, vidéo-agrandisseur, caméra pour transmettre des textes sur l’écran informatique, logiciel de grossissement des caractères et autres aides visuelles permettent au patient de conserver son autonomie le plus longtemps possible. Des applications d’aide à la reconnaissance des objets, via la caméra du smartphone, existent également (ViaOpta Daily, par exemple).
– les patients diagnostiqués doivent bénéficier d’un suivi ophtalmique régulier, en général bisannuel ;
– le renouvellement de la prescription de collyre par le médecin traitant ne doit pas occulter le suivi par un ophtalmologue.
La possibilité de la pratique de la conduite automobile est à discuter avec le médecin selon l’altération du champ visuel. Dans tous les cas, l’instillation des collyres peut flouter la vision et si la conduite est autorisée, il faut attendre que la vision soit redevenue normale avant de conduire.
Après la chirurgie de cataracte, le patient est le plus souvent revu en consultation le lendemain de l’intervention et au maximum sept jours après… et un mois plus tard. Le patient doit respecter le calendrier des consultations de surveillance.
– Ne pas se frotter les yeux pendant un mois. Porter une coque protectrice pendant une semaine après l’opération, notamment la nuit, afin d’éviter les chocs, pressions ou frottements sur l’œil ;
– ne pas se maquiller les yeux pendant au moins quinze jours ;
– éviter le port de charges lourdes ;
– proscrire la conduite automobile immédiatement après l’intervention. La reprise de la conduite, discutée avec le médecin, dépend de la récupération de l’œil opéré et de l’atteinte du second œil ;
– ne reprendre l’activité physique qu’après en avoir discuté avec le médecin. La baignade en piscine est proscrite pendant un mois.
En cas de douleur, de rougeur de l’œil ou de baisse de vision pendant la période postopératoire, orienter le patient vers une consultation en urgence.
M. V, 70 ans, va bénéficier dans deux jours d’une injection intravitréenne pour le traitement d’une DMLA. Il s’inquiète de la douleur potentielle que peut provoquer cette intervention et des suites opératoires.
Vous rassurez le patient. L’injection en tant que telle ne dure que quelques secondes et elle est indolore. Les jours suivant l’intervention, un œil rouge et une sensation de sable dans les yeux sont possibles, mais ne doivent pas inquiéter. D’ailleurs, seuls des lubrifiants oculaires pour pallier cette gêne seront prescrits. En revanche, toute douleur ou rougeur croissante et tout trouble de la vision nécessitent de contacter en urgence le médecin.
Plusieurs services spécialisés peuvent être contactés :
– les services de soins de suite et de réadaptation pour déficients visuels (SSR-DV) ;
– le Service d’accompagnement à la vie sociale (Savs) ;
– le Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah).
Une liste des services et établissements est disponible sur le site de la Fédération des aveugles de France (aveuglesdefrance.org) ou encore sur annuaire.action-sociale.org.