Que devient la confidentialité en période d’épidémie ? C’est une question à se poser lorsqu’on s’habille en tenue de protection contre le nouveau coronavirus devant la porte du patient et que le voisinage peut aisément comprendre qu’il est atteint de la Covid-19. Comment être certain que, dans le cadre de cette maladie que l’on découvre peu à peu, la révélation fortuite de ces informations ne va pas nuire à la personne (assurances, prêts bancaires, etc.) ?
« Toute personne prise en charge par un professionnel de santé (…) a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant », précise le premier alinéa de l’article L. 1110-4 du Code de la santé publique. Par ailleurs, le Comité consultatif national d’éthique rappelle, dans son avis n° 106(1), « qu’il existe des textes de loi concernant le respect de la confidentialité des données médicales et l’identité des personnes atteintes et qu’elles doivent prévaloir en situation d’épidémie et de menace pour la santé ».
Pour tenter au mieux de respecter cette confidentialité, les professionnels de santé ont le devoir d’informer les patients des mesures de protection qu’ils vont prendre avant d’entrer dans leur domicile et convenir avec eux du lieu qui leur paraît le plus adapté (discret) pour cela (jardin, véranda, etc.).
Contrairement à ce que nous avions écrit dans notre numéro de mai (n° 369 p. 9), les masques du groupe industriel GHB ne sont pas arrivés dans les volumes annoncés à La Réunion. Seuls 200 000 masques FFP2 étaient susceptibles d’être distribués. Les masques chirurgicaux, eux, ont été détruits.