L’eczéma touche environ 5 % de la population française. La journée nationale de la maladie, qui s’est déroulée le 13 juin, a fait le point sur la prévention et les nouveaux traitements dans un format 100 % digital adapté à la crise sanitaire.
« LES PATIENTS ATTEINTS D’ECZÉMA ONT SUBI DE PLEIN FOUET LES EFFETS INDUITS PAR LA PROPAGATION DE LA COVID-19, AVEC DES CONSÉQUENCES DÉLÉTÈRES SUR LEUR PEAU DÉJÀGRANDEMENT FRAGILISÉE », constate Florent Torchet, président de l’Association française de l’eczéma. En effet, le lavage répété des mains, le port du masque, le confinement ou l’ajout de chlore dans l’eau du robinet a pu contribuer à un inconfort encore plus prégnant des patients atteints d’eczéma, au nombre de 2,5 millions en France.
Dans ce contexte, la 6e Journée nationale de l’eczéma a permis plus que jamais d’échanger autour du partage d’expérience, des cas pratiques et des pistes thérapeutiques. Outre la gêne occasionnée par les lésions qui émaillent la peau - 100 000 personnes souffrent même d’un eczéma sévère - cette maladie se révèle assez souvent stigmatisante : non contagieuse, non liée à un manque d’hygiène, elle renvoie néanmoins une mauvaise image de la personne qui en souffre.
Cette journée nationale était donc l’occasion de sensibiliser le public au fardeau quotidien endossé par les patients, qui naviguent entre préjugés ravageurs et souffrance conduisant à l’isolement, à la honte voire à la dépression, et de trouver des solutions pour mieux vivre la maladie. L’aprèsmidi de cette journée nationale était d’ailleurs dédiée à des ateliers pour aider les patients à aborder l’eczéma plus sereinement : yoga, cours de cuisine ou méditation étaient au programme.
Ce fut aussi l’occasion de revenir sur les thérapies actuelles, entre prévention, traitements de fond et corticothérapie en cas de poussée inflammatoire. Enfin, la piste des biothérapies a été évoquée : dans ce domaine, d’énormes progrès ont été réalisés visant à améliorer la vie des patients à l’aide d’anticorps monoclonaux qui bloquent les mécanismes physiopathologiques de la maladie. Avec l’espoir que l’on puisse un jour disposer d’un arsenal thérapeutique suffisant pour trouver le meilleur traitement adapté à chaque cas.