Depuis février, des infirmières libérales du bassin antibois ont mis en place une coordination pour faire face à la crise sanitaire. La force du collectif a montré son efficacité et permet aux Idels d’envisager une éventuelle deuxième vague avec sérénité.
« ANTIBES, C’EST LA PLUS GRANDEMAISON DE RETRAITE À CIEL OUVERT, souligne Mohamed Semmari, Idel dans cette ville de la Côte d’Azur. Nous sommes à proximité de l’Italie et nous avons assez vite anticipé la situation en mettant en place des actions de bon sens. » Infirmier à Alger qu’il a fuie dans les années 1990, il exerce depuis 17 ans en libéral dans son cabinet antibois qu’il partage avec une collègue. Depuis janvier dernier, il est aussi trésorier de l’Union des infirmières libérales du bassin antibois (Udil 06), une association (1) qui a trente ans d’existence et cherche à faciliter les échanges sur le territoire. « Nous avons rapidement monté un groupe WhatsApp avec les infirmiers libéraux de l’Udil 06, les médecins libéraux, les pharmaciens, les infectiologues de l’hôpital d’Antibes, les biologistes du laboratoire Biœsterel, afin d’échanger et d’avancer unis contre la Covid-19, précise-t-il. Protéger un patient infecté, on sait le faire, mais savoir si on en fait trop ou au contraire pas assez, c’est autre chose. La coordination de la médecine de ville a permis de mettre en place les actions au fur et à mesure de l’évolution des connaissances. Dès le départ, nous avons été soutenus par le maire qui a pu nous fournir très tôt des masques, mais aussi par des entreprises privées ou des organismes comme le Rotary Club qui ont fait de nombreux dons de surblouses, de visières et de gants. »
Au cours des derniers mois, la coordination a amélioré son organisation et les 122 Idels que compte l’Udil 06 se sentent moins isolées. « En cette fin août, nous sommes beaucoup mieux préparés, souligne le trésorier de l’association. Les personnes référentes sont identifiées et nous savons à qui nous adresser. Nous ne ne perdons plus de temps sur la conduite à tenir, les bonnes pratiques et les tests. La prise en charge est partagée. Nous bénéficions d’un soutien au niveau de la mise à jour des connaissances, mais aussi psychologique. La coordination libérale joue pleinement son rôle. Cette crise sanitaire a entraîné une nouvelle façon de travailler collectivement. Désormais, il y a davantage d’écoute, mais aussi de compréhension des problèmes de chacun. Nous sommes plus solidaires et plus sereins. Il n’y a plus d’électron libre ! »
Début septembre, une distribution de matériels, sous la forme d’un drive, est prévue sur la commune de Vallauris Golfe-Juan. Une façon aussi d’entretenir les liens tissés durant ces derniers mois..
(1) www.udil06.fr