Soraya Bennour s’est récemment installée en tant que naturopathe dans l’ouest lyonnais, tout en poursuivant son activité d’infirmière libérale. Deux approches de la santé complémentaires.
La naturopathie a toujours influencé ma manière de vivre. Depuis l’enfance, je mange du fait-maison, à base de produits biologiques et de qualité. En vingt-cinq ans de soins infirmiers, j’ai souvent été étonnée de voir comment certains patients se nourrissaient (plats préparés, etc.). Certains ne boivent jamais d’eau, alors que nous sommes faits d’eau ! J’ai toujours eu conscience du vivant, de l’importance qualitative de ce que nous mangeons et buvons, j’essaie de faire passer ce message à mes patients. Alors, en parallèle à ma formation d’infirmière, j’ai étudié à l’école lyonnaise des plantes médicinales et, en 2003, cette voie m’a menée vers trois années d’études de naturopathie. C’est une autre manière d’appréhender la santé. Ces années ont été passionnantes : alors que dans le cadre des soins classiques, on a l’habitude de relier tel signe clinique à telle maladie, j’ai appris qu’en naturopathie, le symptôme n’est pas plus important que l’état global du patient. Dans les soins infirmiers, je ne suis qu’une manutentionnaire, j’agis localement à partir d’une ordonnance. Mais il arrive que je donne des conseils, gratuitement bien entendu, pendant le soin. En cas d’effet indésirable d’un médicament ou pour soulager la digestion ou la fatigue, je peux conseiller de respirer une essence végétale ou simplement de faire de l’exercice. Pour aller plus loin dans le conseil, j’ai récemment ouvert mon cabinet de naturopathie, en parallèle à celui d’infirmière libérale. Attention, ils sont bien distincts, car je n’ai pas le droit de détourner ma patientèle ! Le rythme est totalement différent : je vois quinze personnes par jour lors de ma tournée d’infirmière, alors que je prends tout mon temps lorsque je consulte en tant que naturopathe. Le premier rendez-vous dure entre une et deux heures. J’écoute alors ce que la personne et son corps me disent. La naturopathie est finalement comme une grande oreille, grâce à laquelle beaucoup de choses finissent par se débloquer…
Éducative et préventive, la naturopathie constitue une synthèse des méthodes naturelles de santé. En prenant en compte toutes les dimensions qui constituent l’être humain (physique, psychique, émotionnelle, sociale, culturelle, environnementale), dans une démarche globale et individualisée, la naturopathie vise à optimiser la vitalité et à renforcer et maintenir la santé par des procédés comme l’hygiène vitale, la gestion du stress et des émotions, la nutrition, la phytologie, les huiles essentielles, la réflexologie, etc. La Fédération française des écoles de naturopathie (Féna) agrée les établissements qui forment des naturopathes dans le respect de l’éthique et de la déontologie. C’est le cas de l’école Aesculape, basée à Lyon et à Aix-en-Provence, où Soraya Bennour s’est formée à cette approche.