Stéphanie Callet
Elle n’a que quelques mois lorsqu’elle doit être placée, ses parents étant dans l’incapacité de l’élever. Confiée à une pouponnière, elle est ensuite accueillie par une famille d’accueil qui lui apporte équilibre et sécurité. Lorsque sa mère souhaite reprendre sa fille, celle-ci s’adresse au juge pour dire son attachement à sa nouvelle famille. Elle pourra rester cinq ans de plus auprès de ceux qui l’ont construite. Mais au terme de ce sursis, l’adolescente est sommée de retourner vivre auprès de sa mère biologique.
Nous vivons ces atermoiements avec émotion, sans comprendre pourquoi les arguments de la fille ne l’emportent pas, alors qu’aucune évaluation des capacités éducatives de la mère n’a été réalisée. La lecture puis l’écriture ont offert à l’auteure une échappatoire et lui permettent de livrer ses souffrances. Récit pudique, dans lequel la plainte n’a pas sa place, mais au contraire une réflexion constructive sur les événements et sur la nature humaine.
Éditions Dunod, juillet 2020, 144 pages, 16,90 €.