Pour poursuivre leur travail de prévention, les associations souhaitent pouvoir utiliser les tests de dépistage rapide. Depuis quatre ans, elles attendent l’autorisation de le faire.
LES TESTS RAPIDES D’ORIENTATION DIAGNOSTIQUE (TROD) SONT DES OUTILS DE DÉPISTAGE COMPLÉMENTAIRESAU DÉPISTAGE BIOLOGIQUE. Dans un avis rendu en juillet 2016 (1), la Haute autorité de santé (HAS) recommandait l’utilisation des Trod du virus de l’hépatite B (VHB) en association aux Trod des virus du Sida (VIH) et de l’hépatite C (VHC) chez « les populations à risque éloignées des structures d’accès commun, et notamment en milieu médicosocial et associatif ».
Quatre ans plus tard, le groupe interassociatif TRT-5 CHV (2) déplore que rien n’a évolué depuis : « Pourtant, il est urgent d’autoriser les associations à utiliser les Trod VHB, car via leurs actions de dépistage elles ont démontré leur savoirfaire et leur efficacité pour lutter contre le VIH et le VHC, ainsi que pour rapprocher le système de santé des populations les plus touchées qui se trouvent être dépourvues de moyens pour lutter contre l’hépatite B. » Selon le collectif, « l’impact du rôle des associations dans le déploiement de stratégies combinées de prévention, ainsi que le bénéfice avéré du Trod communautaire sur la prévention des épidémies de VIH et des hépatites plaident pour une multiplication des outils à mettre à leur disposition ». Il attend donc un décret qui autoriserait les milieux associatifs à réaliser les Trod, permettant une meilleure prise en compte des plus vulnérables dans les stratégies nationales de santé.
(1) « Recommandations en santé publique : place des Trod dans la stratégie de dépistage de l’hépatite B », HAS, juillet 2016.
(2) Groupe interassociatif traitements et recherche thérapeutique, qui regroupe treize associations (dont Aides, Act’Up, Hépatites info services, etc.).