Vu à propos de transport sanitaire - L'Infirmière Libérale Magazine n° 373 du 01/09/2020 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 373 du 01/09/2020

 

PERSONNES VULNÉRABLES

ACTUALITÉ

Marie-Claude Daydé  

Un patient de 86 ans, victime d’un accident vasculaire cérébral six mois auparavant, est transporté en véhicule sanitaire léger (VSL) pour un rendez-vous chez un cardiologue, avec son épouse très autonome de 87 ans qui est sa personne aidante. La consultation se déroule de 15 h 30 à 16 h, le VSL annonce une attente de vingt minutes, attente qui finalement sera d’une heure. Mais convenons qu’il est parfois difficile d’anticiper les embouteillages sur la route. Enfin de retour, le chauffeur annonce qu’il y aura cinq personnes dans la voiture, ce que la dame refuse puisque voilà plusieurs mois qu’on lui explique que, vu leur âge, ils sont considérés comme des personnes à risque et qu’il faut respecter les mesures barrière ! Puisqu’elle refuse, ils attendront… répond le chauffeur. En effet, ils attendront assis sur une murette devant la porte de la clinique jusqu’à 19 h 30 qu’un autre VSL vienne enfin les chercher. Voilà qui ressemble à de l’abus de pouvoir sur personnes vulnérables. La kinésithérapeute trouvera le lendemain ce patient extrêmement fatigué. Par ailleurs, ce type de transport sanitaire est habilité pour trois patients par véhicule, ce qui n’était pas respecté dans cette proposition à cinq personnes. Dommage !

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