Pour une meilleure prise en charge ambulatoire - L'Infirmière Magazine n° 173 du 01/07/2002 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 173 du 01/07/2002

 

CANCÉROLOGIE

Actualités

Faire face aux défis que pose l'évolution de l'organisation des soins, c'est le propre de l'infirmière... Le salon Eurocancer, en juin dernier, a montré que la prise en charge croissante des patients atteints de cancer en ambulatoire apportait son lot de difficultés et de questionnements. Travail en réseau, échanges hôpital-ville et ville-hôpital, relations entre des structures dissemblables, confrontation entre des logiques professionnelles différentes, évolution des thérapeutiques... « Et de plus en plus de patients demandent une prise en charge à domicile », a témoigné Marie-France Aguerri (cadre supérieur infirmier à l'hôpital Saint-Louis). Samira Platof, infirmière en cancérologie (hôpital Avicenne, Bobigny) et qui a exercé à l'Institut Curie, a dressé le profil pour exercer en ambulatoire.

Pluridisciplinarité.

« Au préalable, il faut maîtriser les protocoles, être au point avec les connaissances médicales car l'infirmière joue un rôle essentiel dans l'éducation du patient. Et il faut avoir un sens aigu de l'observation, par exemple en cas d'extravasation... et un sens aigu de la relation humaine, d'autant plus que le contexte est difficile et le roulement des malades est constant, afin d'éviter que le patient reparte avec du stress... savoir orienter le patient vers les autres professionnels, comme la diététicienne, le "kiné", le psychothérapeute... » Pluridisciplinarité ! Tel est le maître mot pour lutter contre le cancer. Le docteur Jean-Philippe Spano (oncologue à l'hôpital Avicenne, Bobigny) l'a rappelé en décrivant les principes généraux d'organisation, et la répartition des rôles. « L'infirmière doit avoir accès à ces schémas écrits de prise en charge », a-t-il précisé. Lorsque le contexte le permet, et en fonction du choix du patient (une notion importante que les infirmières libérales présentes ont tenu à souligner), « les soins à domicile, c'est l'avenir », a déclaré Jean-Philippe Spano en ajoutant que de nouveaux produits allaient faciliter la chimiothérapie par voie orale.