L'union fait la force - L'Infirmière Magazine n° 174 du 01/09/2002 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 174 du 01/09/2002

 

GIPSI

Actualités

Le 7 septembre dernier, le Gipsi, groupement de huit associations infirmières, réunissait la presse pour évoquer sa finalité, ses missions et ses projets. Mais aussi pour aborder les sujets épineux, telle la consultation infirmière...

Si les associations infirmières ne manquent pas en France, leurs revendications ne sont pas toujours entendues par le gouvernement. Faute de cohésion, les messages se perdent. C'est la raison pour laquelle huit associations représentatives du métier (l'Anfiide, l'Anig, l'ANPDE, le Ceeiade, le Cefiec, le Geracfas, l'Unaibode et l'Unasiif) ont décidé de s'unir afin d'être une véritable force de proposition au niveau du ministère de la Santé. La naissance du Gipsi (Groupement d'intérêt professionnel en soins infirmiers) le 9 mars dernier est donc une bonne nouvelle, car ce groupement s'attaque à des dossiers incontournables.

Danièle Gelly, présidente de l'Anig (Association nationale des infirmiers généraux) et présidente déléguée du Gipsi, insiste sur l'importance de la reconnaissance collective par rapport à des dossiers transversaux. Le principal objectif du Gipsi est de développer l'action des associations qui en sont membres, par la valorisation d'une cause commune - le soin infirmier - et la qualification des professionnels qui l'exercent.

Organe de régulation

Ses buts pour 2002-2003 ? Communiquer son existence sur la place publique, maintenir la qualification et la formation en soins infirmiers au niveau national et européen, en fonction des nouvelles dispositions et enfin, travailler sur l'organe de régulation de la profession (loi du 4 mars 2002), un sujet polémique. En effet, la loi du 4 mars dernier a instauré la mise en place d'un conseil des professions paramédicales, mais uniquement pour les libérales. L'organe de régulation devra combler ce vide et adopter, à l'intention des paramédicaux salariés, les mêmes structures que celles du conseil des professions paramédicales.

Christophe Debout, président de l'Anfiide, est, lui, attaché à la reconnaissance des consultations et des prescriptions infirmières. Le Conseil d'État a eu beau refuser les premières propositions, il persiste : « Les consultations infirmières se multiplient. Il est impensable que la reconnaissance des consultations infirmières ne soit pas passée. Elles sont gratuites alors qu'elles devraient être facturées. » Pour Martine Perrasse, présidente du Cefiec (Comité d'entente des formations infirmières et cadres), le Gipsi permet d'étudier des dossiers transversaux avec une complémentarité très appréciable. Ainsi, le projet concernant la première année commune aux professions paramédicales et médicales est un sujet cher au Cefiec mais aussi aux autres associations représentatives et proactives de la profession. La validation des acquis, sujet investi en particulier par le Geracfas (Groupe d'étude de recherche et d'action pour la formation des aides-soignants) et le Cefiec, a déjà fait l'objet d'une rencontre avec le ministère, et chaque association du Gipsi travaille sur des propositions qui seront soumises au ministère avant la fin de l'année. La composition actuelle du Gipsi devrait rester identique pendant trois ans. Cependant, d'autres associations peuvent être invitées et consultées sur certains sujets.

ILS ONT DIT

« Nous sommes satisfaits car il y a une continuité entre le gouvernement précédent et celui-ci. »

Martine Perrasse (Cefiec, secrétariat adjoint du Gipsi).

« Le ministère a tendance à consulter davantage les syndicats que les associations. Or ce sont les associations de professionnels qui vivent sur le terrain. »

Kine Veyer (Anig, présidente déléguée du Gipsi).

« Les syndicats qui sont interprofessionnels ne connaissent pas assez bien la profession. Les associations parlent de l'essence même du travail. »

Brigitte Louvelle (Unaibode, vice-présidente du Gipsi).