La 1re année commune toujours en chantier

La première année d'études de santé commune représente « une des solutions pour l'avenir », a estimé le professeur Jacques Rolland, président de la conférence des doyens de faculté de médecine. « Cependant, si nous ne doutons pas de la détermination de Jean-François Mattei pour faire avancer ce dossier, nous nous interrogeons sur la volonté du ministère de l'Éducation nationale », a-t-il précisé lors de la conférence de presse organisée par les centres hospitaliers régionaux et universitaires (CHRU), le 17 octobre dernier. Mis à part cette suspicion, le train de la réforme semble bien suivre son cours.

La commission pédagogique nationale de la première année des études de santé, créée le 10 avril dernier par le précédent gouvernement (cf. arrêté du 10 avril 2002), s'est réunie pour la troisième fois le 25 septembre dernier. Présidée par le Pr Debouzie, président de l'université Claude-Bernard Lyon I, la commission pédagogique a constitué deux groupes de travail lors de cette dernière réunion. Le premier concerne l'organisation des modules et la pédagogie. Le second planchera sur l'organisation des concours, les validations et les possibilités de redoublement. Le Comité d'entente des formations infirmières et cadres (Cefiec) et la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) sont représentés dans les deux groupes.

Sélection par l'échec ?

Appréhension souvent relevée parmi les professionnels vis-à-vis de cette première année d'études : la hiérarchisation entre les différentes professions dans le cadre du tronc commun, qui aboutirait à une sélection par l'échec. Rappelons que l'objectif de cette réforme est avant tout de « faire connaître les différents métiers de la santé aux étudiants et leur permettre d'acquérir les bases d'une culture commune ». Ce qui est le fondement essentiel pour un bon partenariat entre professionnels au service du malade, et ce qui tendra peut-être à renforcer entre les professionnels les notions de complémentarité et de pluridisciplinarité... Notons que la prochaine réunion de la commission pédagogique nationale aura lieu le 6 décembre prochain.