Un diplôme spécialisé

« Le système français d'aide médicale urgente n'a jamais été aussi fragile. Il n'a jamais, non plus, été aussi fort ! Fragiles, les Samu-Smur le sont progressivement devenus du fait des difficultés démographiques, du désengagement des libéraux, de la réduction du temps de travail [...]. Pourtant, ils n'ont jamais été aussi forts. Et cette force repose sur les trois solides piliers : la reconnaissance, l'efficacité, la capacité d'adaptation. » Ainsi s'exprime le docteur Marc Giroud, président du Samu de France et coorganisateur d'Urgences 2003.

Activité en hausse.

Organisée par la Société francophone de médecine d'urgence et par le Samu de France, cette manifestation a accueilli plus de 4 000 spécialistes du 16 au 18 avril à Paris. Parmi eux des médecins, des ambulanciers, des assistantes sociales, des PARM et des infirmières.

Aujourd'hui, le grand public opte de plus en plus systématiquement pour un recours aux centres de réception des appels Samu et aux services hospitaliers d'accueil des urgences. Ces dernières années, on compte 5 à 10 % de croissance d'activité dans ces services. En 2002, les services d'urgences ont enregistré 13,6 millions de passages. Les Samu-centre 15 ont traité six millions d'appels. 600 000 patients ont été transportés par les Smur dont 20 000 en intervention héliportée.

Cependant, les urgentistes souffrent des 35 heures et de la pénurie de personnel. Des solutions susceptibles d'améliorer les conditions de travail ont été évoquées durant le congrès. Comme le développement de filières et de réseaux en aval des urgences et le renforcement de la régulation médicale. Et Jean-François Mattei a promis que le nouveau diplôme d'études spécialisées complémentaires de médecine d'urgence serait opérationnel pour la rentrée 2004. « Le temps est venu de faire de cette discipline une spécialité à part entière », a déclaré le ministre de la Santé.