Infirmière dans un centre hospitalier public, j'ai présenté ma candidature dans un autre centre hospitalier public. J'ai écrit une demande de mutation à la direction. J'ai également sollicité un entretien auprès de l'infirmière générale qui n'a pas daigné y consentir. Je me tourne vers vous pour trouver les réponses à mes questions. Comment demander une mutation ? Peut-elle être refusée ? Combien de temps, combien de fois ? En cas de refus, puis-je démissionner ? Quelle est la marche à suivre pour une démission ? Lettre recommandée ? Délais, préavis ? L'ancienneté et les échelons me restent-ils acquis ? - L'Infirmière Magazine n° 183 du 01/06/2003 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 183 du 01/06/2003

 

Notre expert vous répond...

Juridique

Contrairement aux autres fonctionnaires, il n'existe pas de véritable système de mutation pour les hospitaliers. Il est simplement prévu la possibilité d'un recrutement sans concours lorsqu'un fonctionnaire hospitalier change d'établissement pour occuper l'un des emplois auquel son grade donne accès dans un autre établissement.

Par ailleurs, vous pouvez toujours démissionner face à l'impossibilité d'obtenir une mutation. La démission ne peut résulter que d'une demande écrite marquant votre volonté non équivoque de cesser vos fonctions. Elle n'a d'effet qu'autant qu'elle est acceptée par l'autorité investie du pouvoir de nomination et prend effet à la date fixée par cette autorité. La décision de votre établissement doit intervenir dans le délai d'un mois. L'acceptation de la démission rend celle-ci irrévocable. Lorsque l'autorité compétente refuse d'accepter la démission, le fonctionnaire intéressé peut saisir la commission administrative paritaire du corps. Celle-ci émet un avis motivé qu'elle transmet à l'autorité compétente. Attention, le fonctionnaire qui cesse ses fonctions avant la date fixée par l'autorité compétente pour accepter la démission peut faire l'objet d'une sanction disciplinaire. Enfin, si vous avez des droits à pension, vous pourrez supporter une retenue correspondant au plus à la rémunération des services non effectués. Cette retenue est répartie sur les premiers versements qui vous sont faits à ce titre, à concurrence du cinquième du montant de ces versements.

D'autre part, certains des avantages acquis dans le premier établissement ne seront pas nécessairement repris dans le nouvel établissement et seront ainsi définitivement perdus : il en est ainsi de l'échelon et de l'ancienneté qui peuvent éventuellement faire l'objet d'une négociation avec votre nouvel employeur.

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