Primes et déprime - L'Infirmière Magazine n° 185 du 01/09/2003 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 185 du 01/09/2003

 

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Une prime annoncée par le Premier ministre ? Pour ceux qui se sont démenés pour donner les soins, pour ceux qui malgré les efforts ont vu les morts empilés dans les camions frigorifiques faute de places... La question est déplacée ? Petit recueil non exhaustif des réactions : la fédération santé sociaux CGT prévient Jean-Pierre Raffarin qu'une prime aux hospitaliers promise comme une récompense ne serait pas « de nature à calmer le profond mécontentement accumulé depuis plusieurs années. Quelle gestion du traumatisme allons-nous apporter aux soignants, aux équipes médicales et hospitalières ainsi qu'à tous ceux qui ont dû faire face à tous ces décès ? » La fédération de la CFTC ne pense pas « que le fait d'apporter des primes pour récompenser certains professionnels puissent résoudre ce genre de problème, pas plus d'ailleurs que de se focaliser sur les services d'urgence ».

Le Syndicat national des cadres de l'action sanitaire et sociale CFDT (Syncass-CFDT) indique « que les hospitaliers ne l'attendent pas, même s'ils l'accepteront évidemment. Les professionnels seraient surtout preneurs d'une estime, une reconnaissance, un remerciement, et la prise en compte de certaines difficultés rencontrées. »

Et le privé ?

La FHF remercie « les médecins, infirmières, aides-soignants, personnels administratifs et techniques qui se sont mobilisés avec une capacité de réaction exemplaire ». La FHP a tenu à saluer la qualité du travail des personnels des cliniques privées qui ont su affronter cette catastrophe sans précédent. Et précise : « Quand le Premier ministre souhaite honorer les personnels qui se sont dévoués, il convient qu'il tienne compte avec équité de l'effort sans précédent effectué également par les personnels de l'hospitalisation privée. » Le directeur des activités sanitaires de la Fehap explique « qu'on a pu se rendre compte que les établissements privés participant au service public hospitalier ont également été en première ligne ». Et note aussi « que, grâce aux HAD, on a pu libérer des lits d'hospitalisation complète et accueillir des patients au sortir de l'hôpital. Concernant la prime, il souhaite que le personnel des établissements privés ne soit pas oublié. »