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Juridique
Rappelons tout d'abord que l'administration de médicaments ne saurait se faire sans prescription écrite, datée et signée.
Par ailleurs, l'infirmière est tenue à des devoirs de vigilance, c'est-à-dire de compréhension et d'interprétation de la prescription. En aucun cas, elle ne saurait se comporter comme une simple exécutante qui accomplirait aveuglément la prescription. Ce principe est largement rappelé et explicité à l'article 29 du décret du 16 février 1993 relatif aux règles professionnelles des infirmières. Enfin, en cas de prescription rédigée par un médecin extérieur à l'établissement d'hospitalisation, il convient d'en informer le chef de service.
La décision de délivrer et d'administrer les médicaments prescrits par un médecin extérieur à l'établissement relève alors de la stricte compétence médicale. Il convient donc de soumettre pour avis la prescription au chef de service, lequel, le cas échéant, prendra contact avec le médecin prescripteur en cas d'incompatibilité par exemple des médicaments avec le traitement hospitalier requis. En cas d'incompatibilité ou de désaccord, l'infirmière a le devoir d'appliquer la prescription rédigée au sein de l'établissement, prioritairement.