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Juridique
Effectivement, aucun règlement intérieur ne saurait autoriser une entreprise à soumettre un de ses salariés à des tests d'alcoolémie. De tels contrôles ne peuvent être effectués que par des agents de la police judiciaire. Concernant les accusations de non-assistance à personne en péril, elles semblent totalement infondées.
En premier lieu, l'obligation légale de porter secours à personne en péril implique la mise en oeuvre inconditionnelle de moyens rapides et adéquats d'assistance, quel que soit le résultat obtenu, ou l'adoption immédiate de mesures susceptibles de déclencher un secours, dès lors que cela n'entraîne aucun risque réel pour l'infirmière ou pour des tiers. En l'espèce, il vous a été demandé de constater l'ébriété du salarié. Rien dans ce que vous décrivez ne ressemble à une situation de danger. En effet, pour que la non-assistance soit retenue, il doit vraiment y avoir eu péril imminent, c'est-à-dire urgence. Le péril doit être réel et certain, et il doit s'agir d'une menace pour la vie, la santé ou l'intégrité corporelle d'une personne et non ses biens. Peu importe alors la cause ou l'origine du péril : même si, par exemple, la personne en péril est à l'origine de son état (c'est le cas de la situation que vous décrivez).
L'assistance doit être possible et réalisée soit par une action sur place, soit à distance en provoquant les secours nécessaires lorsque le déplacement n'est pas possible. Si une quelconque assistance était vraiment nécessaire, le contremaître qui vous accompagnait était aussi à même que vous d'agir.