À vos souhaits !

Développé par l'Américain Harold Dull dans les années 80 après un voyage au Japon, le watsu(1) combine massage et étirements dans une eau entre 33 et 35 °C. Après une phase préparatoire, le praticien vous allonge dans l'eau pendant une demi-heure pour un isolement sensoriel total. Les oreilles immergées, la tête et le bassin soutenus, la pesanteur disparaît, les bruits s'estompent, les yeux se ferment, les muscles se détendent, la conscience de l'environnement s'évapore, pendant que le praticien déplace lentement le corps, devenu passif. Le balancement ample et lent entraîne progressivement le corps dans une relaxation profonde. Le glissement léger de l'eau provoque une douce caresse sur la peau. L'esprit s'apaise. Petit à petit, sans jamais donner l'impression de fournir un effort, le praticien induit des déplacements de plus en plus fermes. Dans cette valse aquatique, les articulations sont sollicitées les unes après les autres, les aponévroses étirées, les points d'acupuncture stimulés au rythme de la respiration devenue plus lente, plus profonde, plus calme. À condition, bien sûr, que le «patient» lâche prise. La force de cette technique est de contourner les défenses de chacun pour accéder à un état de relaxation profonde qui permet de lutter contre certaines pathologies liées au stress, comme l'insomnie ou les douleurs dorsales. « Cette méthode s'adresse à tous, adultes, enfants, femmes enceintes, personnes âgées... », note Philippe Gomez, kinésithérapeute et directeur du centre de thalassothérapie de Bénodet où il pratique le watsu. Il interroge toujours le patient-receveur sur d'éventuels blocages ou douleurs importantes à la mobilisation des grandes articulations, qu'il évitera de solliciter si c'est le cas. « Quant aux personnes fragiles ou dépressives, je suis toujours un peu plus progressif. »