L'éco-clinique est née - L'Infirmière Magazine n° 212 du 01/01/2006 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 212 du 01/01/2006

 

Environnement

Actualités

Santé

À Béziers, la clinique Champeau est engagée depuis sept ans dans une démarche de protection de l'environnement.

Nominée aux « prix entreprises et environnement » décernés par le ministère de l'Écologie et du Développement durable, la clinique Champeau s'est distinguée, le 29 novembre dernier, par une mention spéciale du jury. L'établissement biterrois est le premier à avoir obtenu, en 2001, la certification Iso 14001. Elle est venue couronner les efforts engagés depuis 1998 pour « d'abord ne pas nuire, ensuite soigner », conformément au serment d'Hippocrate qu'affectionne Olivier Tomas, directeur de la clinique Champeau. Et pour lui et son équipe, ne pas nuire, cela s'applique aussi à l'environnement. Le tri des déchets (hors Dasri) a été instauré dans tous les services et administrations. Papier, verre mais aussi néons et piles sont recyclés. Tous les salariés de la clinique sont même invités à recourir à ce dispositif pour leurs déchets privés.

charte bio à la clinique

La clinique a également organisé sa rénovation et son agrandissement afin de minimiser l'impact sur l'environnement, améliorer le confort et diminuer les risques pour la santé de ses occupants. L'achat des matériaux a été soigneusement étudié en fonction des normes existantes et les appels d'offre ont imposé aux entreprises d'obéir à la charte de la clinique, notamment pour la récupération et le recyclage de tous les déchets générés par le chantier.

eau pasteurisée

Cette politique d'achat a été étendue à l'ensemble des fournisseurs de Champeau. « Ainsi, notre blanchisseur s'engage à utiliser les produits les plus "bio" possibles », explique Olivier Tomas, directeur de l'établissement. Et ce n'est là qu'un exemple.

La clinique vient récemment d'opter pour un système de pasteurisation de l'eau, plus naturel qu'une désinfection chimique. Et d'autres procédés sont à l'étude pour la désinfection des locaux...

Les usagers participent !

Les usagers sont sollicités au travers de groupes de réflexion, mis en place dès avant la certification. « Depuis 1990, dans le cadre de notre démarche qualité, nous réunissons des patients pour les interroger sur les évolutions souhaitées, précise Marie-Christine du Boulet, directrice des soins. Par exemple, ce sont eux qui ont attiré notre attention sur les nourettes en verre que nous jetions au lieu d'organiser leur recyclage. »

Certes, l'investissement est parfois coûteux, notamment en ce qui concerne le recyclage. Mais tous les coûts sont négociés. Et la clinique profite de son rôle de pionnier pour faire baisser encore les prix : « Nous sommes une vitrine pour des fabricants qui n'ont jamais travaillé dans le domaine de la santé », note Olivier Tomas. Les salariés de l'entreprise se sont également investis dans la démarche, puisqu'ils ont participé à la rédaction des protocoles. Et l'équipe envisage même de constituer, sous l'égide de l'Afnor, un recueil des bonnes pratiques.

Sandra Mignot