« Nous n'avons jamais été aussi près d'aboutir » - L'Infirmière Magazine n° 212 du 01/01/2006 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 212 du 01/01/2006

 

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Questions à Jean-Jacques Scharff, représentant du collectif « La profession s'unit pour la création d'un ordre » (groupe Sainte-Anne).

Où en sont vos travaux pour l'ordre infirmier et la constitution d'états généraux de la profession infirmière ?

À l'occasion du Salon infirmier en octobre dernier, nous avons lancé un mouvement de concertations régionales en vue de la création d'un ordre infirmier en France. Les réflexions menées lors de ces réunions régionales seront étudiées et synthétisées au moment de la tenue des états généraux de la profession infirmière le 26 janvier prochain à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris. Depuis début novembre, 26 réunions régionales ont été programmées. Et à la mi-décembre, 17 ont eu lieu. Lors de ces réunions organisées par des représentants des associations ou syndicats membres de notre collectif, nous présentons les objectifs et les missions d'un ordre infirmier. Je rappelle que le texte visant à la création d'un ordre est sur le site Internet du Gipsi (http://www.gipsi.org). Nous mettons également en perspective l'action d'un ordre sur les réformes actuelles (nouvelle gouvernance, transferts de compétences, etc.) et nous recueillons les questions et les suggestions des professionnels. À cette occasion, les personnes présentes désignent leur représentant pour la journée du 26 janvier prochain.

Quels sont les réactions des professionnelles que vous rencontrez ?

Nous avons clairement le sentiment que le regard porté sur la création d'un ordre est beaucoup plus positif aujourd'hui qu'en 1997. Nous sentons que du fait des réformes, des difficultés, les infirmières ont envie de bouger, de trouver un moyen d'action. Je le vois aussi en mesurant la fréquentation du site Internet (http://www.gipsi.org) qui a nettement progressé depuis octobre dernier.

Et les réactions des institutions et des politiques ?

Depuis que nous faisons un travail de promotion de l'ordre auprès des institutions et des élus politiques, nous sentons que le regard a changé significativement. Ce sont eux qui se rapprochent de nous, ce qui n'était pas du tout le cas auparavant... Depuis l'automne, nous avons rencontré deux fois la DHOS, nous avons rendez-vous avec la DGS le 2 janvier. Le 7 décembre dernier, nous avons rencontré le président du groupe d'études sur les professions de santé (le député UMP des Bouches-du-Rhône, Richard Mallié, ainsi que Jean-Luc Préel, UDF, et Maryvonne Briot, UMP), qui attend beaucoup de notre synthèse des états généraux. De plus, lors des réunions régionales, certains ont fait le déplacement : un député à Aix-en-Provence, un sénateur à Lyon, une conseillère technique de l'ARH à Bordeaux, un représentant de l'ordre des médecins à Nice...

Quel message pour ceux qui n'ont pas eu de réunion régionale ?

Nous n'avons jamais été aussi près d'aboutir ! Voilà le message que nous souhaitons faire passer. Le ministre de la Santé est plutôt favorable. Les choses bougent du côté des politiques. D'ailleurs, notre calendrier de travail est calqué sur le leur. Ce sont eux qui nous ont conseillé de rendre nos travaux des états généraux pour la fin janvier. D'autre part, les professionnels qui le souhaitent peuvent prendre contact avec nous par le biais d'Internet ou par téléphone (06 21 49 02 16).