L'accueil, maillon faible... - L'Infirmière Magazine n° 216 du 01/05/2006 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 216 du 01/05/2006

 

Suicide

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L'accueil des troubles de l'humeur aux urgences est défaillant.

La réponse de la psychiatrie libérale à la dépression et au suicide étant insuffisante, les urgences enregistrent une hausse des passages liés aux troubles de l'humeur. C'est ce qu'a révélé le 4e congrès « La psychiatrie dans tous ses états », organisé en avril par l'Association de recherche et de soutien de soins en psychiatrie générale.

Selon le Dr Sabate, psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine (Paris), 90 % des auteurs de suicide souffrent de troubles mentaux. « Une meilleure identification de ces troubles suivie d'un traitement adapté permettrait une baisse du taux de suicide en France. » Cela pose la question de la gestion de la crise suicidaire aux urgences.

accueil défaillant

L'accueil est le premier maillon défaillant des urgences. Si la surveillance des patients est impérative pour éviter les fugues, les urgences sont saturées, l'attente longue et les équipes soignantes souvent débordées. « Le recrutement et la formation d'infirmiers d'accueil et d'urgence est nécessaire. Seuls six hôpitaux sur dix-sept de l'AP-HP ont des infirmiers de SAU. » L'évaluation de la crise suici- daire suivie de l'évaluation de la dangerosité déterminent une hospitalisation en cas d'urgence ou la mise en place d'un suivi.

Face à ces problèmes, des solutions sont envisageables : créer des lits d'hospitalisation de courte durée, ouvrir davantage de centres d'accueil et de crise, créer des consultations d'évaluation à courts délais, mettre en place des unités d'intervention urgente à domicile et enfin développer les réseaux de soins.