Les enfants précoces - L'Infirmière Magazine n° 217 du 01/06/2006 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 217 du 01/06/2006

 

dépistage scolaire

Dossier

Enfants surdoués ou intellectuellement précoces, ces petits génies des cours de récré au QI supérieur à 130 sont souvent en échec scolaire. Qui sont-ils et comment les dépister ?

Surdoué, intellectuellement précoce, dyssynchronique, petit génie, Baby Einstein. Il existe de nombreux qualificatifs pour ces enfants différents. Le sujet fascine autant qu'il effraie. Qui sont ces enfants hors norme, qui n'entrent dans aucun moule, perturbent les classes, déroutent les profs, ébahissent leurs parents ? Qui parfois souffrent en silence, ou à grands cris ?

Pendant très longtemps, personne ne s'est intéressé aux enfants intellectuellement précoces. Certainement devions-nous penser que s'ils étaient très intelligents, ils n'avaient pas besoin d'aide ! En 1971, Jean-Charles Terrassier, psychologue, fonde l'Anpeip, l'Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces. La bataille pour la reconnaissance puis pour la prise en charge de ces enfants commence alors. Elle sera longue... Près de 200 000 enfants âgés de 6 à 16 ans auraient un quotient intellectuel (QI) supérieur à 130, et seraient donc considérés comme intellectuellement précoces. Un tiers d'entre eux seraient en échec scolaire (cf. encadré p. 11).

Fragilisés

S'il convient de ne pas minimiser le problème, il importe de ne pas non plus le dramatiser. Les médias ont si souvent appréhendé le sujet via des exemples extrêmes que nous tendons à diaboliser cette différence. Et à prier que notre enfant « n'en soit pas un ». Alors que les deux tiers s'en sortent bien ! Pour la plupart d'entre eux, quand ils sont bien orientés, c'est même une grande chance. Ils suivent avec excellence leur scolarité et intègrent avec facilité les meilleures écoles. Ce sont néanmoins des enfants puis des adolescents qu'il faut suivre de près. Parce que toujours fragilisés à un moment ou un autre par leur différence. Ainsi, ces jeunes seraient davantage sujets à la dépression et aux tentatives de suicide.

Olivier a 40 ans. Il termine une thèse en informatique dont le seul titre donne la migraine. Pourtant, il a arrêté ses études après son bac qu'il a peiné à décrocher. L'école, ce n'était pas pour lui, on le lui avait bien fait comprendre. Il a toujours été considéré comme un paresseux et un écervelé. Il aura fallu que son fils se fasse diagnostiquer précoce pour qu'Olivier comprenne l'échec de sa propre scolarité. Et qu'il reprenne des études grâce auxquelles il s'épanouit vraiment pour la première fois. Voilà le genre de gâchis qui pourrait être évité en dépistant plus systématiquement les enfants.

Dépistage difficile

Un enfant intellectuellement précoce a un rythme de développement intellectuel supérieur à celui des enfants de son âge. Il peut réaliser des performances que ne parviennent pas à accomplir la plupart des enfants de son âge, dans un certain nombre d'activités. En revanche, son évolution émotionnelle, affective, relationnelle et psychomotrice, correspond généralement à son âge. Les spécialistes du sujet les qualifient d'enfants intellectuellement précoces. Ils peuvent en effet réaliser des performances d'enfants qui ont deux, trois, quatre ans de plus qu'eux. Ils sont « en avance sur leur âge, donc précoces ». Ces enfants comprennent et progressent plus rapidement que les autres. Une chance pour certains. Un problème pour d'autres qui vivent cette différence comme un handicap. S'il existe également d'autres formes de précocité (potentiels exceptionnels dans les domaines de la musique, de l'art, du sport), seule la précocité intellectuelle sera abordée ici. Celle qui sollicite des tests du quotient intellectuel pour dépister efficacement les enfants.

Turbulent, insolent

Comment imaginer être confronté à un enfant surdoué alors qu'il est turbulent à l'école, agressif avec ses camarades et insolent avec l'institutrice ? Les parents ne comprennent donc pas forcément le malaise de leur enfant. Et les enseignants encore moins. Ils confondent souvent brillants et surdoués. Les premiers sont des enfants « normalement intelligents » qui sont bien adaptés au système scolaire. Alors que les seconds donnent l'impression d'être paresseux et asociaux. Des troubles incompatibles avec l'image qu'on se fait des surdoués !

Selon une étude américaine, les enseignants détectent environ un quart des enfants à hauts potentiels. Mais après une formation adéquate, ils sont capables d'en reconnaître 86 % ! Alors, quels sont les symptômes à identifier ?

Symptômes contradictoires

La plupart des signes d'alerte se repèrent à l'école, souvent dès la maternelle ou le primaire. À la maison, ça se passe généralement bien, surtout si les parents répondent un minimum à la boulimie intellectuelle de leurs enfants. Ils posent des questions surprenantes pour leur âge et s'intéressent au monde des adultes.

À l'école, en revanche, l'enfant intellectuellement précoce est souvent distrait et ne tient pas en place, certainement parce qu'il s'ennuie. En effet, il a compris la première fois ce que les autres comprendront au bout de dix explications. Cet ennui génère deux types de comportements. Soit l'enfant comprend qu'il est différent mais que, pour sa tranquillité, il ne doit rien laisser transparaître. Il s'automutile, en quelque sorte. Il s'empêche d'exploiter son potentiel intellectuel qu'il peut même aller jusqu'à renier. L'autre possibilité, face à l'ennui, est d'essayer de se distraire ! Alors, l'enfant chahute, discute avec les copains, « répond » aux enseignants, cherche l'affront, etc. Cette seconde catégorie, plus présente chez les garçons que chez les filles précoces, est inévitablement source de désagréments.

Les filles composent généralement davantage avec la réalité. Elles sont plus fines, elles comprennent très vite qu'elles ne doivent pas trop « la ramener ». Elles ont une capacité d'adaptabilité plus importante que leurs homologues masculins. Ces derniers aiment se faire plaisir. D'ailleurs, la phrase qui revient la plus souvent dans leur bouche est « j'aime ou je n'aime pas », comme l'explique Jean-Charles Terrassier. Je n'aime pas ce que dit le professeur sur tel sujet ? Alors je vais le lui dire et lui démontrer devant toute la classe qu'il a tort. Rien de tel pour que le prof prenne l'élève en grippe ! Pour toutes ces raisons, l'enfant précoce n'aime pas vraiment l'école, a peu d'amis. Il est souvent agressif avec ses camarades et très susceptible quant aux reproches des autres et à ses propres échecs. Il n'accepte pas l'autorité de l'instituteur sauf s'il l'admire.

Intelligence et affectivité

Dans son travail scolaire, l'enfant précoce refuse d'appliquer des règles jugées inutiles (souligner les titres en rouge...) et a souvent une écriture de mauvaise qualité. C'est le syndrome de dyssynchronie révélé par Jean-Charles Terrassier. L'enfant subit un décalage entre son intelligence et sa psychomotricité ou/et un décalage entre son intelligence et son affectivité. Pour reprendre le problème de l'écriture, sa main est souvent incapable de suivre le rythme de sa pensée. Ce phénomène crée d'importants problèmes à l'école : les enfants précoces ont les bonnes réponses mais ne parviennent pas à les écrire !

La dyssynchronie entre intelligence et affectivité est encore plus surprenante. D'un côté, les enfants fondent des raisonnements brillants, et de l'autre, ils ne savent pas gérer leurs émotions, se laissent submerger d'angoisses nocturnes et réclament plus de témoignages d'affection que le tout jeune enfant. Ils sont très souvent jugés immatures. Ce qualificatif paraît encore une fois en contradiction avec l'enfant surdoué et fausse le diagnostic des non-initiés.

Zacharie est âgé de 5 ans. Il est en CP, après avoir « sauté » sa dernière année de maternelle. Ça se passe mal avec sa maîtresse. « Elle lui reproche de vouloir toujours répondre aux questions et de se moquer des autres. Elle ne supporte plus qu'il la contredise. Un jour, elle leur explique que la fourmi est un animal qui vit dans une fourmilière. Zacharie lui rétorque qu'elle dit des bêtises : la fourmi n'est pas un animal, mais un insecte ! Elle évoque le fait qu'il ne sache pas nouer ses lacets ou qu'il pleure souvent à la récré pour m'expliquer qu'il n'a rien à faire en CP. Mais il sait lire comme son frère qui est en CE1 ! », raconte Fahima. Si, à l'origine, elle ne souhaitait pas que son fils passe les tests du QI, elle a changé d'avis. « Ce sera comme une excuse pour sa maîtresse. Essayez de l'accepter, il est différent des autres, ce n'est pas de sa faute. »

Anxiété

« Nous ne sommes pas formés pour repérer ces enfants, alors que nous pourrions être un des premiers maillons de la chaîne », déplore Sylviane Croon, infirmière scolaire et présidente du Syndicat national autonome des infirmières en milieu scolaire, le Snaims-CAT. « En maternelle, nous pratiquons un bilan infirmier, durant lequel nous surveillons le poids, la taille, la vision, etc. Si nous constatons lors de ce tête à tête avec l'enfant une avance de langage ou une difficulté à se concentrer, nous devons en parler avec l'institutrice, le médecin ou le psychologue scolaire. Avec un minimum de formation, nous pourrions davantage participer au dépistage », poursuit Sylviane Croon.

Les spécialistes de la précocité intellectuelle partagent ce sentiment. En effet, les infirmières sont en position d'observation. Elles ont un certain recul que n'ont plus forcément les parents ou les instituteurs. Elles peuvent être un relais entre l'enfant et l'instituteur ou le médecin scolaire. « Si les infirmières scolaires avaient toutes un oeil ouvert sur une éventuelle précocité, ce serait un grand pas ! En fait, il s'agit simplement d'avoir quelques automatismes. Si elles sont confrontées à un enfant que l'instit dit instable, perturbateur, elles peuvent essayer de comprendre pourquoi. Que recherche-t-il en voulant à tout prix se faire remarquer ? Quel mal-être se cache derrière cette attitude ? Bien souvent, comme les enfants précoces ne sont pas heureux à l'école parce qu'ils s'ennuient, ils somatisent beaucoup... pour se faire renvoyer chez eux ! Ainsi, quand elles voient passer un enfant qui se plaint régulièrement de maux de ventre inventés, elles peuvent essayer de voir les raisons qui le poussent à vouloir fuir l'école. Qu'elles aient aussi à l'oeil ceux qui ont de l'asthme, c'est une pathologie plus fréquente chez ces enfants. Qu'elles surveillent aussi les enfants anxieux pour des choses qui ne devraient pas les stresser à leur âge, ceux qui posent des questions bien précises sur la mort ou la maladie, par exemple », conseille Jean-Charles Terrassier.

Observer l'institutrice

De son côté, Monique de Kermadec, une psychologue clinicienne qui s'intéresse depuis de nombreuses années à la douance, a l'habitude de donner aux parents le conseil suivant, qui peut s'adapter aux infirmières : « Si vous constatez que l'enfant connaît quelques différends avec son instit, conseillez-lui d'observer avec attention sa maîtresse. Qu'il comprenne ce qu'elle veut, elle, avant d'essayer de lui imposer ses règles. S'il comprend vraiment comment elle fonctionne, la partie sera plus facile pour lui. »

Aujourd'hui, la Fédération qui comprend les différentes associations Anpeip - Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces - peut assurer l'information dans les établissements qui en font la demande. Les associations peuvent également intervenir auprès des IUFM (cf. encadré ci-contre).

Quotient intellectuel

La seule manière de diagnostiquer avec certitude une précocité intellectuelle est de tester le quotient intellectuel (QI) de la personne. Généralement, des psychologues les font passer dans leurs cabinets privés (entre 150 et 300 euros le test). Il est recommandé de se renseigner avec soin auprès des associations de son département. « Il faut une certaine connaissance et habitude pour manier de tels tests. Certaines facultés de psychologie n'abordent même pas le sujet des tests. Ils sont importants car ils sont notre support de réflexion, de démarrage. Ils doivent être très précis. Quant aux parents, ils n'attendent pas seulement un chiffre, ils veulent une analyse détaillée de laquelle découlera des conseils », explique Monique de Kermadec.

Les tests peuvent également se dérouler en milieu hospitalier, à la demande par exemple du psychologue scolaire. Dans ce cas, c'est gratuit. Et depuis janvier 2006, il existe une unité pour surdoués en difficultés, située à Rennes (cf. encadré ci-dessus). Ce centre permet de tester les enfants et de les orienter vers une prise en charge thérapeutique.

Le WISC(1) et les tests analogues permettent l'estimation du QI de la personne testée en confrontant ses résultats aux performances des personnes de son âge. La moyenne est fixée à 100 et l'écart type à 15. On qualifie de précoces ceux qui ont deux écarts types, soit un QI égal ou supérieur à 130 aux tests psychométriques. Plus de 200 000 enfants obtiendraient ce résultat, soit 2,3 % des enfants scolarisés en France de 6 à 16 ans. Et près de 750 000 enfants obtiendraient 125 points aux tests psychométriques, soit 5 % des élèves scolarisés. Ce QI correspond à une avance en âge mental de l'ordre de 25 % par rapport à l'âge réel de l'enfant, qui équivaut à une année d'avance à l'âge de 4 ans et deux années d'avance à l'âge de 8 ans.

Avancées

Depuis le rapport Delaubier en 2002, les choses commencent à bouger. L'Éducation nationale reconnaît officiellement la précocité intellectuelle et promet d'envisager des solutions pour ces enfants. Le rapport propose, en autres, une réforme des cycles du collège, qui permet par exemple de faire en deux cycles ce qui habituellement se fait en trois.

« C'est un peu faible, mais c'est un début, constate Jean-Charles Terrassier. L'Éducation nationale a su depuis longtemps trouver des aménagements pour créer des classes sport-études ou musique-études afin de permettre aux enfants doués dans ces domaines d'exprimer leurs potentialités. Dans le cas des enfants intellectuellement précoces, le regroupement ne viserait pas à créer des classes élitistes. Le but serait que l'enfant ne soit plus isolé, qu'il se sente moins différent », poursuit-il.

Ce système aurait également pour avantage de permettre la prise en charge des enfants précoces par des enseignants motivés ou intéressés par ces enfants et capables de découvrir ou d'appliquer des méthodes pédagogiques adaptées à leurs besoins. Notons que 67 collèges privés et trois collèges publics en France proposent des programmes pédagogiques adaptés.

Contacts humains

Aux Pays-Bas, la plupart des collèges proposent des temps de décloisonnement. L'enfant poursuit sa scolarité avec les copains de son âge. Mais pour les matières où il montre des aptitudes inhabituelles, par exemple en mathématiques, il rejoint des classes d'enfants de son niveau.

Israël est le seul pays à avoir mis en place un dépistage systématique organisé vers 7 ans. Le pays peut ainsi offrir aux élèves les plus doués des activités d'enrichissement à l'intérieur ou hors du temps scolaire, ou alors une scolarisation dans une école spéciale. Au Canada (Ontario), la douance, comme ils l'appellent, fait partie des onze anomalies potentielles que peut manifester un enfant, au même titre que les troubles du langage. Les élèves diagnostiqués bénéficieraient alors d'un plan d'enseignement individualisé.

La France n'est donc pas forcément en avance... Mais il n'y a pas que l'école qui peut apporter des solutions, il y a aussi, et surtout, les parents !

Pour Monique de Kermadec, les parents doivent veiller et favoriser le côté social et le côté psychomoteur de leurs enfants quand ceux-ci sont sous-exploités. Il n'a pas beaucoup d'amis ? Qu'ils en invitent le plus souvent possible. Ou qu'ils l'inscrivent dans un club d'échecs, de théâtre ou autre. Pourvu qu'il soit en contact avec des jeunes, si possible d'âges variés. Elle constate qu'un garçon de 10 ans, s'il ne sait pas taper dans un ballon sans trébucher dans la cour de récré, aura plus de mal à se faire des copains que ceux qui reproduisent les figures de Zizou ! À cet âge, il est parfois plus flatteur d'être bon en sport ou de faire rire la classe que d'être brillant en maths. Aux parents de l'inscrire dans un club de foot ! Comme l'enfant précoce n'aime pas l'échec, ce ne sera pas forcément facile. S'il sent qu'il risque de ne pas être brillant en foot ou en théâtre, il ne voudra pas en faire. À nous, adultes, de savoir bien lui vendre ! Il doit comprendre que la vie n'est pas faite seulement d'intelligence, de pensées et de compréhensions. Elle est faite également des contacts humains qu'il faut savoir manier.

Si la plupart des enfants à hauts potentiels s'en sortent bien, il est néanmoins nécessaire de les surveiller. L'adolescence est un stade particulièrement difficile pour eux. D'une part, parce que c'est une période où il est nécessaire de ressembler aux autres, d'appartenir à un groupe qui offre des critères de comparaisons. Et d'autre part, parce que c'est le moment du choix de l'orientation. Ces jeunes sont souvent tentés par une multitude de directions, ils doivent donc être intelligemment guidés.

Quand les parents traversent des périodes de doutes, ils peuvent faire appel à des associations, notamment à l'Anpeip (cf. encadré p. 10). Constituée depuis 1995 en fédération, elle regroupe douze associations régionales, qui proposent une écoute, des conseils et des informations aux familles.

Structures adaptées

Une division schématique peut être proposée en guise de conclusion. Citons en premier lieu les enfants qui n'ont pas été diagnostiqués et se verront qualifiés toute leur vie de « personne à problèmes ». Ils souffriront longtemps de ne pas être compris. Coupables de leur différence, ils peineront à trouver un certain épanouissement, professionnel ou personnel.

D'autres ont été diagnostiqués enfants à hauts potentiels mais n'auront pas pu suivre une scolarité adaptée (parce qu'il n'y avait pas d'école pour eux dans leur ville, par exemple). Ils seront néanmoins compris par leurs parents qui mettront souvent tout en oeuvre pour les nourrir intellectuellement (les emmenant régulièrement au musée, en leur fournissant tous les livres susceptibles de les intéresser, etc.). Enfin, certains enfants seront rapidement orientés vers des structures scolaires adaptées à leurs besoins. « Vous devriez voir l'ambiance qui règne dans les classes d'enfants précoces. C'est un vrai bonheur, enfin ils comprennent les autres et enfin ils se sentent compris ! Il n'y a pas de pire ghetto que celui de l'enfant seul », souligne Jean-Charles Terrassier.

1- WISC : échelle d'intelligence de Wechsler pour enfants.

repères

COMMENT IDENTIFIER L'ENFANT PRÉCOCE ?

> Il a été capable d'apprendre à lire avant le cours préparatoire (6 ans).

> Il lit beaucoup et rapidement des livres.

> Il manifeste un grand intérêt pour les encyclopédies et les dictionnaires.

> Il a appris rapidement à lire mais a eu des difficultés pour l'écriture (valable surtout pour les garçons).

> Il a choisi des camarades plus âgés que lui pour les activités d'intérieur.

> Il aime beaucoup dialoguer avec les adultes.

> Il pose beaucoup de questions variées et originales.

> Il veut toujours savoir le « pourquoi » de tout.

> Quoique parfois distrait, il est capable, quand quelque chose ou quelqu'un l'intéresse de faire des observations d'une étonnante perspicacité.

> Il juge volontiers les gens.

> Il est ennuyé par les activités de routine (toilette quotidienne, exercices scolaires...).

> Il est très sensible à l'injustice, même s'il n'en est pas lui-même la victime.

> Il a le sens de l'humour.

> Il a souvent un très large vocabulaire, mais c'est surtout le niveau de ses réflexions qui étonne.

> Il aime les jeux compliqués (échecs, jeux de stratégie...) et y réussit.

> Il préfère travailler seul.

> Il est intéressé par l'univers, par le problème de l'origine de l'homme et par la préhistoire.

> Il est en tête de classe sans effort apparent.

> Il a un sens esthétique développé (musique, arts plastiques, mais aussi environnement), il est sensible à l'harmonie de ce qui l'entoure.

> Il est passionné par un ou plusieurs hobbies et il en change assez souvent.

Source : Les Enfants surdoués ou la précocité embarrassante, Jean-Charles Terrassier, ESF éditeur.

En savoir plus

> Les Enfants surdoués ou la précocité embarrassante, J.-Ch. Terrassier, ESF éd.

> Guide pratique de l'enfant surdoué, J.-Ch. Terrassier et Ph. Gouillou, ESF éd.

> L'Enfant doué, A. Adda et H. Catroux, éd. Odile Jacob.

> La Précocité intellectuelle et ses contradictions, P. Merchat et Ph. Charmont, Champ social éd.

> L'Enfant surdoué, J. Siaud-Fachon, éd. Odile Jacob.

Contacts

QUELQUES STRUCTURES...

> Unité pour surdoués en difficulté (Rennes). Tél. : 02 99 32 91 75.

> Fédération des associations Anpeip (Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces). 26, avenue Germaine, 06300 Nice. Tél. : 04 93 92 10 53. Internet : http://www.anpeip.org.

> Anpeip Île-de-France. 65, rue Pierre-Semart, 93130 Noisy-le-Sec. Tél. : 01 45 33 17 74.

> Afep (Association française pour les enfants précoces). 13 bis, rue Albert-Joly, 78110 Le Vésinet.

Tél. : 01 34 80 03 90.

En savoir plus

> À l'issue de la 3e, 50 % des enfants précoces sont considérés comme de mauvais élèves.

> 1 surdoué sur 3 est en échec scolaire dans le secondaire.

> Selon une étude du Dr Gauvrit, menée auprès de 145 surdoués suivis pendant 10 à 20 ans et publiée par le Quotidien du médecin du 22 février 1999, 40 % des sujets ont atteint ou dépassé le niveau bac + 2, 9 % se sont arrêtés au bac, 43 % se sont arrêtés au niveau BEP ou CAP.

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