« Le paternalisme est révolu » - L'Infirmière Magazine n° 218 du 01/07/2006 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 218 du 01/07/2006

 

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L'ordre des médecins accueillera avec plaisir les infirmières au comité de liaison interordre, destiné à défendre la déotolongie professionnelle.

« Cela regarde d'abord la profession infirmière, mais nous ne pouvons avoir qu'un regard positif, et saluer la création d'un ordre infirmier !, observe Jacques Lucas, secrétaire général du conseil de l'ordre des médecins. Il y a une grande diversité au niveau de la profession infirmière, une multitude de métiers. C'est bien qu'il y ait un socle déontologique. »

valeurs d'humanisme

« L'ordre des médecins n'a pas à interférer dans les débats pour ou contre. Le paternalisme médical est révolu, rappelle le secrétaire général. Ceci dit, les infirmières seront toujours proches des médecins, ne serait-ce que par rapport aux valeurs d'humanisme. Nous les accueillerons avec plaisir au sein du comité de liaison interordre, où nous travaillons en commun avec les pharmaciens, les dentistes et bientôt les masseurs kinésithérapeutes. Nous y évoquons les problèmes ordinaux communs, toujours dans le souci de défendre la déontologie professionnelle. »

histoire mouvementée

Jacques Lucas a aussi rappelé que l'histoire de l'ordre avait été mouvementée. Après Vichy, c'est l'ordonnance du 24 septembre 1945, signée par M. Billioux, communiste, ministre de la Santé, qui crée définitivement l'ordre actuel.

L'instance est chargée « du maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l'exercice de la médecine, et à l'observation des règles dictées par le code de déontologie ». Depuis, l'ordre des médecins n'a pas été à l'abri de critiques, de réformes comme le projet Terquem en 1991, voire de suppression : propositions de loi du parti socialiste en janvier 1975, en mars 1979, et en 1981. « Une offense pour la démocratie... » selon le candidat François Mitterrand en 1981.

Le Parlement européen a adopté le 16 décembre 2003 une résolution : « L'importance que revêt l'éthique, la confidentialité à l'égard de la clientèle et un niveau élevé de connaissances spécialisées requièrent l'organisation de systèmes d'autorégulation, tels ceux qu'établissent actuellement les ordres professionnels. »