Préparation et vérification du chariot d'urgence - L'Infirmière Magazine n° 221 du 01/11/2006 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 221 du 01/11/2006

 

cardiologie

Modes opératoires

Pour pouvoir disposer immédiatement du matériel et des médicaments nécessaires en cas d'urgence vitale, le mieux est de les rassembler sur un chariot que l'on pourra amener facilement sur place. On évitera ainsi des déplacements inutiles et une perte de temps.

MATÉRIEL

Ce chariot doit comporter :

- un défibrillateur avec de la pâte conductrice ;

- le matériel nécessaire à la mise en place d'une perfusion ou transfusion par voie veineuse périphérique ou centrale ;

- le matériel indispensable pour assurer une oxygénation par sonde ou débuter une ventilation assistée tant au masque que par intubation trachéale ;

- le matériel permettant l'aspiration bronchique ou gastrique ;

- le matériel de ponction et de drainage pleural ;

- les solutés et médicaments utiles dans les grandes urgences vitales.

UTILISATION

Le chariot d'urgence doit toujours être opérationnel et vérifié très régulièrement. Le fonctionnement du matériel doit être testé et son usage limité aux urgences vitales. Les consommables utilisés doivent être remplacés dès la situation d'urgence passée. La péremption des médicaments et du matériel stérile doit être contrôlée. Une grande rigueur est indispensable sur ce plan.

EXEMPLE DE COMPOSITION

Défibrillateur avec pâte conductrice

Matériel pour abords veineux

- cathéters courts (4 de chaque taille) ;

- cathéters pour voie centrale (4) ;

- tubulures à perfusion (5) ;

- tubulures à transfusion (5) ;

- raccords souples (4) ;

- robinets à 3 voies (4) ;

- rampes de perfusion (4) ;

- paniers à perfusion (2).

Petit matériel

- aiguilles pour intramusculaire (10) ;

- aiguilles pour intraveineuse (10) ;

- aiguilles pour sous-cutanée (10) ;

- aiguilles « pompeuses » (10) ;

- seringues 50 ml (4) ;

- seringues 20 ml (6) ;

- seringues 10 ml (10) ;

- seringues 5 ml (4) ;

- seringues 2 ml (4) ;

- seringues pour gaz du sang (4) ;

- compresses stériles (10 paquets de 5) ;

- adhésif pour pansements (qsp 6 pansements) ;

- sparadrap ;

- aiguilles droites serties avec fil pour suture (4) ;

- bistouris stériles (4) ;

- champs stériles papier grand modèle (4) ;

- casaques stériles à usage unique (2) ;

- gants stériles (2 paires de chaque taille) ;

- 1 haricot ;

- 3 garrots.

Matériel d'oxygénation et ventilation

- sondes à oxygène nasal ;

- masques à oxygène (différentes tailles) ;

- raccords pour sondes à oxygène (6) ;

- ambu (1) ;

- sondes d'intubation (2 de chaque taille) ;

- laryngoscope (1) avec jeu de lames, ampoule et piles de rechange ;

- mandrin pour sonde d'intubation ;

- lubrifiant en spray ;

- xylocaïne en spray.

Matériel d'aspiration

- bocal d'aspiration avec manomètre ;

- tuyaux souples et raccords ;

- sondes d'aspiration bronchique (10) ;

- sondes gastriques type Salem® (2) ;

- drains pleuraux type Pleurocath® (2).

Solutés de perfusion

- glucosé 5 % 500 ml (2) ;

- glucosé 10 % 500 ml (1) ;

- glucosé 30 % 10 ml (5) ;

- bicarbonate de Na 4,2 % 500 ml (2) ;

- bicarbonate de Na 8,4 % 250 ml (2) ;

- Plasmion® 500 ml (1) ;

- chlorure de sodium 0,9 % 500 ml (1) ;

- eau pour préparations injectables 10 ml (10).

Médicaments non injectables

- Natispray® (1 flacon) ;

- Ventoline® non-injectable (1 flacon).

Médicaments injectables

- adrénaline (50) ;

- chlorure de calcium (4) ;

- Cipralan® (4) ;

- Cordarone® (4) ;

- Dobutrex® (4) ;

- digoxine (2) ;

- dopamine (4) ;

- Droleptan® (2) ;

- Flécaïne® (4) ;

- Héparine® (2) ;

- Isuprel® (30) ;

- Lasilix® 20 (8) ;

- protamine (2) ;

- Rythmodan® (4) ;

- Soludécadron® (4) ;

- Striadyne® (4) ;

- trinitrine (4) ;

- Valium® (4) ;

- Ventoline® (4) ;

- xylocaïne 1 % (4) ;

- xylocaïne 2 % (4).

MODE D'ACTION

Diurétiques. Les diurétiques (Lasilix® = furosémide) augmentent l'élimination rénale du sodium et de l'eau. Ils sont utilisés de manière à diminuer la surcharge hydrosodée et les oedèmes. Ils agissent également sur l'hypertension artérielle.

Digitaliques. Les digitaliques (digoxine) associent un effet tonicardiaque (augmentation de la force de contraction du coeur), un effet ralentisseur du rythme cardiaque, un effet ralentisseur de la conduction dans le noeud auriculoventriculaire, un effet antiarytmique à l'étage auriculaire mais aussi un effet pro-arythmique à l'étage ventriculaire.

Anticoagulants injectables. L'héparine et ses dérivés sont utilisés en cas de phlébite, d'embolie pulmonaire et pour prévenir la maladie thrombo-embolique, notamment en présence de troubles du rythme auriculaire ou de prothèse valvulaire mécanique.

Tonicardiaques non digitaliques. Les tonicardiaques (adrénaline, Dobutrex® = dobutamine, dopamine, Isuprel® = isoprénaline) augmentent la force contractile des fibres myocardiques. Le plus souvent, il s'agit de médicaments sympathomimétiques, c'est-à-dire des drogues qui ont les mêmes effets que les médiateurs chimiques du système sympathique (adrénaline et noradrénaline).

Vasodilatateurs. À forte dose, les dérivés nitrés ont une action vasodilatatrice mixte, artérielle et veineuse.

Antiarythmiques. Les antiarythmiques (Cipralan® = cibenzoline, Cordarone® = amiodarone, Flécaïne® = flécaïnide, Rythmodan® = disopyramide) modifient les propriétés électrophysiologiques des cellules myocardiques.

Habituellement, ils diminuent l'automaticité et la conductivité myocardique. Ce faisant, ils peuvent interrompre les tachycardies ou prévenir leur survenue.

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