À la pêche à l'équilibre - L'Infirmière Magazine n° 223 du 01/01/2007 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 223 du 01/01/2007

 

Vous

Mieux vivre

Certains produits de l'aquaculture combinent des nutriments riches et variés. Démonstration en 6 points.

des oméga-3

La consommation de poisson, en particulier de poisson gras, entraîne une augmentation des acides oméga 3 dans le sang et notamment du DHA, l'acide docosahéxaénoïque, constituant en particulier les cellules nerveuses. Manger du poisson au moins deux fois par semaine limite les risques de maladies cardiovasculaires et de mortalité à la suite d'affections des artères coronaires chez l'homme.

de la vitamine D

La vitamine D est aussi contenue dans un grand nombre de poissons. Elle joue un rôle majeur dans l'ossification, en raison de son action sur le métabolisme du calcium (et du phosphore). Sa déficience se traduit par le rachitisme pour les enfants et par l'ostéoporose, pour les femmes en premier lieu.

des protéines

Les protéines sont les constituants essentiels de toute cellule vivante. Or, l'organisme humain ne possède aucun stock de protéines. Il ne peut les synthétiser qu'à partir d'acides aminés. On trouve dans les produits de la pêche et de l'aquaculture les protéines qui fournissent tous les acides aminés nécessaires à cette synthèse.

grossesse et allaitement

Pendant la grossesse et l'allaitement, la femme doit doubler son apport en vitamines D, fer, mais aussi acides gras oméga 3 (DHA) et oligoéléments, en particulier l'iode. Ceux-ci sont nécessaires au bon développement du cerveau et du système nerveux du foetus.

du phosphore

Le phosphore participe à la fabrication et au stockage de l'énergie dans le corps et dans le cerveau.

des oligoéléments

L'oxygène est nécessaire à la vie mais son utilisation conduit à la production de radicaux libres. Nuisibles pour les cellules, ces molécules toxiques sont disséminées dans le corps humain, favorisant l'accélération du vieillissement et l'apparition de nombreuses maladies liées à l'âge. Les vitamines C et E, les polyphénols et les nombreux oligoéléments (zinc, cuivre, manganèse, sélénium) contenus dans les produits de la pêche constituent un rempart efficace contre l'effet toxique et oxydant des radicaux libres.

D'après l'étude du Dr Jean-Marie Bourre, directeur de recherche à l'Inserm.

En savoir plus

> Une augmentation de 20 grammes de la consommation moyenne quotidienne de poisson diminue le risque de mortalité cardiovasculaire de 7 %. Le hareng, l'espadon, le maquereau, la sardine, le saumon, le thon rouge, le merlu et la truite sont les plus riches en acides gras oméga 3.

> 7 huîtres de calibre n°2 ou 400 g de moules de bouchot couvrent les apports nutritionnels quotidiens conseillés en DHA. Elles renferment aussi de fortes quantités de ces 4 oligoéléments : sélénium, manganèse, cuivre et zinc.

La qualité des protéines du poisson est très semblable à celle des oeufs, considérés comme une référence.

> Tous les poissons représentent un apport conséquent en vitamines D, mais le saumon, le hareng, l'huître, le bar, la limande, la sardine le maquereau, le rouget barbet, les oeufs de poisson sont les mieux dotés en vitamines D.

témoignage

«Je ne tombe plus malade »

« J'ai consulté une diététicienne, il y a cinq ans, pour un problème de surcharge pondérale, raconte Chantal, 47 ans. Après avoir passé mon alimentation au crible, elle a constaté, entre autres, que je ne mangeais pratiquement pas de poisson. Sur ses conseils, j'ai réintroduit cet aliment au minimum deux fois par semaine dans mes menus, et ai diminué évidemment les sucreries et les produits très gras. Progressivement, j'ai perdu du poids, et grâce à un nouvel équilibre alimentaire, je me suis stabilisée. Mais au-delà de cette victoire, j'ai découvert un vrai plaisir gustatif et constate, depuis ces cinq ans, que je ne tombe pratiquement plus malade. Je me sens en forme, pleine de vitalité comme toute ma famille, au régime poisson comme moi. »