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Les infirmières ressource douleur ont un véritable poste et assument des fonctions transversales dans un service spécialisé.
IRD... comme « infirmière référente douleur » ou « infirmière ressource douleur ? » « L'appellation "infirmière ressource douleur" correspond à un véritable poste au sein d'un service transversal dédié au traitement de la douleur, précise Thierry Moreaux, infirmier ressource douleur au sein de l'unité de traitement de la douleur à l'hôpital Robert-Debré. L'appellation "référente douleur" est donnée à une infirmière au sein d'un service qui assure un relais d'information avec le service transversal dédié à la douleur. »
plans douleur
L'étude effectuée par la commission infirmière de la SFETD en 2005, menée par Thierry Moreaux et Pascale Thibault, cadre supérieur au Centre national de ressources de lutte contre la douleur (CNRD) concernait les infirmières ressource douleur(1). Cette enquête, présentée en novembre 2006, sera suivie de l'élaboration d'un référentiel d'activités présenté au prochain congrès de la SFETD, en novembre 2007. « Grâce à cet état des lieux, nous travaillons à un référentiel d'activités de l'IRD et à l'élaboration d'outils d'évaluation de l'activité pour aider les professionnels concernés et les institutions à mieux identifier cette fonction infirmière spécifique », explique Thierry Moreaux. Les postes d'infirmière ressource douleur ont été créés dans les établissements de soins suite aux deux plans nationaux de lutte contre la douleur (1998-2001 et 2002-2005). L'étude a comptabilisé 110 postes. 80 % de ces postes ont été créés entre 1999 et 2005. 10 % des IRD ont été nommées entre 1995 et 1999, 86,3 % entre 2000 et 2005. 46,3 % exercent une « action transversale » sur l'établissement, 34,6 % associent l'action transversale à une action en consultation et 11,8 % ont une « activité réseau ». Le temps de travail dédié à la douleur est variable : 38,1 % des personnes consacrent au moins 80 % de leur temps à la douleur, 32,7 % y consacrent entre 31 et 50 %.
1- Et non référente douleur comme nous l'avions mentionné dans L'Infirmière magazine n° 222, décembre 2006, p.16.
Une fonction protéiforme
Les infirmières ressources douleur (IRD) exercent leurs fonctions sous différentes formes : action transversale, travail en réseau, consultation, etc. D'après l'étude de Thierry Moreaux, l'activité des IRD se subdivise en quatre pôles. En premier lieu, une activité de formation (toutes les IRD assurent de la formation). Les plus dispensées sont : les formations techniques spécifiques (81 %), les formations institutionnelles et en Ifsi (72 %). Viennent ensuite l'information et les formations ponctuelles dans les services (64,5 %), et l'encadrement des stagiaires (59 %). 45 % des IRD assurent des communications lors de congrès, seules 24,5 % sont sollicitées pour la formation dans les diplômes universitaires. Les IRD pratiquent également une activité clinique : 58 % d'entre elles exercent auprès de patients souffrant de douleurs chroniques, 42 % exercent une activité en lien avec la douleur aiguë. La durée moyenne par acte est supérieure à une heure, dans 15 % des cas en douleur chronique et 7 % des cas en douleur aiguë. En outre, les IRD contribuent à la vie institutionnelle de l'établissement : en 2005, près de 97 % ont participé à des réunions institutionnelles. Sans oublier la recherche clinique (92 % des IRD y participent) et les actes de secrétariat (83 %). 67,2 % assurent le suivi et la coordination de la prise en charge des patients par téléphone. M. G.