Anesthésie - L'Infirmière Magazine n° 233 du 01/12/2007 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 233 du 01/12/2007

 

Juridique

Chaque mois, maître Aveline se met à votre disposition et répond à vos questions juridiques les plus diverses. N'hésitez pas à nous faire parvenir vos demandes, cette rubrique est la vôtre.

L'infirmière anesthésiste peut appliquer elle-même certaines techniques d'anesthésie, à condition qu'un médecin puisse intervenir à tout moment, après avoir examiné le patient et établi le protocole. Que doit-on entendre par « à condition qu'il puisse intervenir à tout moment » ?

L'infirmière anesthésiste peut, en présence du médecin anesthésiste réanimateur, procéder à l'induction d'une anesthésie générale suivant la prescription du médecin ou le protocole établi. La prescription comme le protocole doivent, en principe, être écrits.

Concernant les anesthésies locorégionales, l'infirmière anesthésiste est habilitée à y participer, conformément à l'article R. 4311-12 du Code de la santé publique). L'infirmière est habilitée, non seulement à participer, mais à pratiquer directement des réinjections par la voie du dispositif mis en place par le médecin anesthésiste, suivant les prescriptions écrites de ce dernier. Ainsi, contrairement à l'induction proprement dite, acte médical, la réinjection relève de la compétence de l'infirmière anesthésiste.

Dans tous les cas, le médecin anesthésiste réanimateur doit pouvoir intervenir immédiatement en cas de besoin. La condition d'intervention immédiate n'implique pas que le médecin soit systématiquement présent aux côtés de l'infirmière anesthésiste. Selon les usages, on considère que son intervention doit être rendue possible « à portée de voix ».

Pour ces actes accomplis sur prescription, les responsabilités peuvent être partagées, solidaires, entre l'infirmière et le médecin. L'infirmière anesthésiste est placée sous l'autorité médicale directe du médecin anesthésiste réanimateur. Elle ne reçoit de directive médicale que de lui seul. Ainsi, la mauvaise application de la prescription comme un surdosage, le déplacement du cathéter, ou encore un défaut de surveillance du patient peuvent engager la responsabilité personnelle de l'infirmière.

Articles de la même rubrique d'un même numéro