Médor, plus fort qu'un médoc' - L'Infirmière Magazine n° 240 du 01/07/2008 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 240 du 01/07/2008

 

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Auprès des personnes âgées dépendantes, les chiens peuvent stimuler la communication et, tout simplement, apporter de l'entrain.

« C'est impressionnant de voir l'effet apaisant que la présence d'un chien peut avoir sur certains résidents qui, en dehors de ces moments, ont une communication tout à fait inexistante », témoigne Luc Grousset (1), directeur d'un Ehpad, la Maison de la Sainte-Famille à Saint-Gildas-des-Bois (Loire-Atlantique). Et de raconter comment une résidente très renfermée, que personne n'avait jamais vu sourire durant ses cinq ans de séjour, avait réagi quand un berger allemand s'était dirigé vers elle. « ça a été une révélation pour toute l'équipe, précise Luc Grousset. Elle avait eu elle-même un berger allemand et nous avons pu apprendre une foule de choses sur elle. Le contact était créé. »

cinq sens

Animées par deux associations, Chiens soleil et Pas à pattes, ces séquences sont destinées à la quinzaine de personnes désorientées et atteintes de la maladie d'Alzheimer qu'héberge cet établissement de 85 lits. Ces chiens, formés à l'origine pour devenir guides d'aveugles, sont accompagnés par leur éducatrice. Rien n'est laissé au hasard. Le chien va être un formidable stimulateur des sens. La caresse, le brossage, les jeux d'adresse ou la récompense, par exemple, ont un impact sur le comportement du résident, loin d'être anodin.

« Après deux séances, il a été proposé à une résidente de brosser le chien, raconte à nouveau Luc Grousset. Elle ne tenait pas sa fourchette, il fallait la nourrir à la petite cuillère. Maintenant, elle mange seule une partie de son dessert... » Cette expérience avec des chiens a amené l'équipe de l'établissement à l'intégrer dans un projet de création d'une unité pour malades d'Alzheimer.

1- Au congrès de la Fnadepa, à Nantes.

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