Une dose d'autonomie

Après neuf mois d'attente, ça y est ! Le décret autorisant les infirmières à administrer le vaccin contre la grippe sans prescription médicale est paru au Journal officiel le 2 septembre. Il permet aux infirmières de « pratiquer l'injection du vaccin antigrippal, à l'exception de la première injection [...] sur certaines personnes ».

Liste détaillée

La primo-injection reste une compétence exclusive du médecin afin qu'il puisse déceler d'éventuelles intolérances, mais dès la deuxième année de vaccination, une infirmière peut s'y atteler. Pas sur tout le monde cependant. Cela ne concerne que les personnes « de 65 ans et plus » et les adultes atteints de pathologies comme les affections broncho-pulmonaires chroniques, dont l'asthme, la dysplasie broncho-pulmonaire et la mucoviscidose, des cardiopathies congénitales mal tolérées, des insuffisances cardiaques graves, des néphropathies chroniques graves, des drépanocytoses, ou encore le diabète, insulinodépendant ou non insulinodépendant ne pouvant être équilibré par le seul régime.

Les femmes enceintes et les personnes atteintes par le VIH sont, elles, expressément exclues de cette liste. L'infirmière devra indiquer dans le dossier de soins infirmiers l'identité du patient, la date de réalisation du vaccin ainsi que le numéro de lot du vaccin lors de l'injection. Elle devra en outre déclarer au centre de pharmacovigilance les effets indésirables portés à sa connaissance susceptibles d'être dus au vaccin.