César, rhumatori te salutant ! - L'Infirmière Magazine n° 244 du 01/12/2008 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 244 du 01/12/2008

 

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Trois infirmières ont présenté au Salon infirmier une consultation d'éducation thérapeutique à la rhumatologie, baptisée César.

« donner des tas d'informations au patient ne sert à rien. il est assez grand pour les trouver lui-même. L'aider à modifier concrètement son comportement, le voir se défaire peu à peu de ses mauvais gestes, voilà un autre défi... » Cette gageure, c'est celle de trois infirmières du service de rhumatologie de l'hôpital Saint-Antoine à Paris.

Il y a quatre ans, Élisabeth, Rosemarie et Régine ont créé une consultation d'éducation thérapeutique à la rhumatologie. Elles sont venues la présenter début novembre au Salon infirmier (1). Leur « bébé », comme elles disent, s'appelle César, pour « consultations d'éducation et de suivi des atteintes rhumatologiques ». Il s'agit d'entretiens libres, individuels et pluridisciplinaires, ouverts à des patients atteints de polyarthrite, d'ostéoporose ou encore d'arthrose. Le malade y vient environ une heure, la plupart du temps après s'être vu prescrire un nouveau traitement. La personne est reçue par une infirmière, mais peut aussi, à la carte, s'entretenir avec une diététicienne ou évoluer avec un kinésithérapeute dans une cuisine ergonomique. Au total, une dizaine de professionnels de santé du service (infirmières, médecins, pharmaciens) ont suivi une formation pour ces consultations.

Confort de vie

« Nos patients sont de plus en plus jeunes. On reçoit des malades qui ont entre 30 et 50 ans, qui travaillent », observe Irina Drozd, cadre responsable du service. « Il faut les aider très vite à accéder à un meilleur confort de vie, jouer sur leurs "cinq santés" : psychologique, sociale, professionnelle, familiale et sexuelle. »

Mais la consultation a ses limites. Aucun lieu ne lui est réservé au sein du service. Les patients, dont certains peinent à marcher, doivent parfois déambuler dans tout l'hôpital avant de trouver une salle. Pour autant, pas de quoi se démotiver : l'équipe a plein de projets en tête. « Créer un outil interactif informatique, des sessions de groupes, travailler sur l'annonce du diagnostic, mieux suivre les patients qui viennent de province (2 )», expliquent pêle-mêle les trois infirmières.

1- Le salon s'est tenu les 5, 6 et 7 novembre à Paris (Porte de Versailles).

2- Il n'existe que quelques consultations de ce genre en France, dont une à Grenoble, mais elle est collective et n'a lieu que deux jours par an.