La blouse, une mode d'emploi - L'Infirmière Magazine n° 244 du 01/12/2008 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 244 du 01/12/2008

 

tenue

Dossier

Au fil du temps, les vêtements de travail des infirmières se sont adaptés aux exigences de la pratique, en privilégiant la fonctionnalité et le respect de l'hygiène.

Depuis quelques mois, les infirmières britanniques ont dû définitivement reléguer leur blouse au vestiaire. Leur ministre de la santé, Alan Johnson, a mis fin à une tradition vieille de plusieurs siècles afin de mieux lutter contre les maladies nosocomiales. Désormais, le tablier plastique est de rigueur outre-Manche. En France, les autorités de santé suivent peu à peu le même chemin, même si elles sont pour l'instant moins radicales. Elles recommandent une adaptation de la tenue au fur et à mesure que les connaissances en hygiène progressent. Une révolution tout en douceur réalisée main dans la main avec la recherche en textile, qui travaille sur de nouveaux matériaux adaptés aux métiers de la santé.

Plus d'une fois au cours de l'histoire, l'infirmière a dû changer de tenue pour répondre aux exigences de la société. Aujourd'hui montrée du doigt parce que ses fibres peuvent emprisonner des bactéries et ainsi répandre des infections, la blouse fut à ses débuts accusée de propager une tout autre sorte de péril... la religion catholique. Pour Yvonne Knibiehler, auteur de Cornettes et blouses blanches, les infirmières dans la société française 1880-1980, « la suprématie religieuse au sein de la profession est remise en question vers le milieu du XIXe siècle, avec l'avènement de la République : un certain nombre de républicains n'acceptent plus l'obscurantisme des "cornettes" qui refusent leurs soins aux vénériens et aux filles-mères ». C'est ainsi qu'au tournant du xxe siècle, afin de porter les valeurs de la Troisième République, les « soeurs grises » se sont muées en « femmes en blanc ». Les couleurs claires symbolisent certes la pureté, et donc la propreté.

Simplification en marche

Ce n'est peut-être pas le seul message que véhiculent ces nouveaux habits. Selon Pierrette Lhez, auteur de De la robe de bure à la tunique- pantalon, étude sur la place du vêtement dans la pratique infirmière, la tenue des soignants porte à cette époque une symbolique inattendue : elle refléterait l'idéal de la franc-maçonnerie ! Léonie Chaptal, créatrice de l'une des premières écoles d'infirmières en 1907 et pionnière de l'évolution du métier, aurait, affirme Pierrette Lhez, « habillé l'infirmière d'un tablier maçonnique emblématisant ses valeurs », c'est-à-dire la fraternité, la tolérance et le rejet de tout dogme.

Au-delà des idéologies, la tenue a par la suite évolué pour l'essentiel en fonction de considérations pratiques. La Britannique Florence Nightingale (1820-1910) y fut pour beaucoup : ce fut elle qui imposa la jupe longue, le grand tablier, les bras bien couverts ainsi que la coiffe. S'en est suivi un long processus de simplification, les bras se découvrant pour faciliter l'hygiène des mains, jusqu'à l'abandon de la coiffe.

Arlette, qui a commencé sa carrière d'infirmière en 1948 à l'hôpital Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne), a vécu ces transformations au fil de la seconde moitié du xxe siècle. « Au début de ma carrière, nous portions une blouse et un tablier que l'on faisait tenir avec une broche. Notre voile blanc descendait jusqu'au milieu du dos, et quand on obtenait le diplôme, on y ajoutait une cocarde. Enfin, à l'obtention d'un poste, on y cousait un galon rayé », se souvient-elle. À l'époque, on ne se méfiait pas des accessoires : « En dehors du bloc opératoire, ce n'était pas trop strict, nous gardions nos bijoux. Et les hommes infirmiers portaient même des cravates. » Arlette a vu sa tenue se dépouiller tout au long de sa vie professionnelle. « Le premier changement a été la disparition du voile, qui s'est transformé en coiffe aux alentours de 1965, rappelle-t-elle. Ce moment coïncide avec celui de l'attribution d'un trousseau à chaque infirmière. Nos blouses étaient enfin à notre taille... »

À l'époque, les infirmières lavaient elles-mêmes leur coiffe. Dans les années 1970, les recommandations en matière d'hygiène se durcissent. Le masque fait son apparition, la tunique-pantalon relègue la blouse au vestiaire, et la coiffe est remplacée à son tour par une charlotte en intissé jetable. Les infirmières s'autorisent toutefois quelques libertés avec cette réglementation stricte : « Ce n'était pas très joli, déplore Arlette. Alors nous nous fabriquions, avec les moyens du bord, des bonnets en jersey teint. »

Si le vêtement doit rester pratique avant tout, de par les envies des jeunes femmes qui le portent, il ne peut pas rester totalement détaché de la mode de la rue. En 1947, Christian Dior invente l'expression « New Look ». La même année, on se met à parler de « prêt-à-porter ». Dans les décennies qui suivent, les cultures jeunes, qui passent entre autres par la tenue vestimentaire, se multiplient. Dans les années 1970, la mode unisexe domine : sportswear, jeans, pantalons moulants. C'est aussi l'époque de la généralisation de la minijupe. Celle-ci aura un impact fort sur les infirmières : elles se mettent à raccourcir leurs jupes et leurs tabliers, jusqu'à un point jugé parfois indécent. L'administration hospitalière, propriétaire des vêtements, a beau l'interdire, elle ne parvient pas à contrôler cette lame de fond.

Rattrapés par la mode, les hôpitaux acceptent alors de se mettre au goût du jour. Dès 1963, une robe-blouse New Look était apparue dans les blocs opératoires américains. Plutôt élégante, elle n'était plus blanche mais d'un joli vert pâle. Dans les années 1970, la France adopte massivement les robes-blouses de couleur.

L'instant couture

Grisées par tant d'audace, quelques maisons de confection de vêtements professionnels lancent alors une tenue spéciale pour salles d'opération. Cette combinaison intégrale, très futuriste, a un air de costume de Star Trek. Elle ne remportera pas un grand succès, contrairement à son contemporain, l'ensemble tunique-pantalon. Ce dernier ne s'est pas imposé sans mal. Certains, dont les infirmiers hommes, y voient une remise en cause de leur spécificité. « C'est comme si elles disaient qu'elles peuvent se passer de nous », remarque l'un d'entre eux. D'autres accusent cette tenue de gommer la féminité des infirmières, et elle est souvent jugée disgracieuse. Certaines professionnelles resteront d'ailleurs fidèles à la blouse encore de longues années. Jusqu'à ce que l'aspect pratique de la tunique-pantalon ait raison des réticences. Ce nouveau look de « technicien » deviendra même un atout pour le recrutement du personnel hospitalier : certaines jeunes femmes sont attirées par un « prestige de l'uniforme » aux accents de modernité.

Après cette phase d'euphorie créatrice, tout semble possible. C'est pourquoi, en 1985, le grand couturier André Courrèges se met en tête de conquérir les hôpitaux. Il crée la ligne Dispogam, des vêtements professionnels qu'il compte alors diffuser à grande échelle. Il dit vouloir ainsi apporter « une note de poésie dans le sérieux hospitalier ». La ligne comprend des blouses, des tuniques, des pantalons et des combinaisons non tissés, à usage unique. « Confort et bien-être des utilisateurs. Création d'une ambiance apaisante et réconfortante pour le malade », vante la publicité. Les coloris pastel adoptés sont censés avoir des vertus antistress. Malgré une opération de marketing bien pensée, cette collection n'a pas séduit. Et Dispogam a vite disparu du paysage.

Cela n'a pas refroidi un autre grand nom de la mode, Pierre Cardin. En 1986, il se lance dans une aventure similaire avec sa Collection santé. Il dessine des blouses légères, déclinées en plusieurs couleurs destinées à distinguer les différentes fonctions du personnel qui les porte. Si les pantalons restent classiques, les blouses s'ornent parfois de rayures. Cette ligne sera elle aussi vouée à l'échec, sans doute à cause du prix plutôt élevé des pièces. La logique économique de l'administration hospitalière est en effet incompatible avec les impératifs de la mode.

La blouse, c'est la vie

En voulant s'affranchir de toute valeur symbolique extérieure à la médecine, en répondant à des normes précises, distinctes de celles des vêtements de ville, et donc en s'uniformisant, la blouse blanche est devenue un nouvel emblème : celui du soignant en général. Elle prend une place telle dans l'imaginaire qu'elle devient partie intégrante du processus de soin. Ce n'est pas un hasard si le passage du foncé au clair correspond au moment où les « mouroirs » sont devenus des hôpitaux qui permettaient aux patients de survivre : cette dernière couleur renvoie à la bonne santé, à la vie.

Qui fait quoi ?

La blouse blanche contribue à faire passer le soignant pour infaillible. Des études auprès des patients montrent d'ailleurs qu'ils se sentent rassurés quand ils peuvent identifier d'un seul coup d'oeil la profession exercée par les personnes qui entrent dans leur chambre. La tenue de l'infirmière doit donc se différencier de celle des autres personnels soignants de l'hôpital, à plus forte raison les employés administratifs, afin que les malades se sentent en sécurité. Mais chemin faisant, si l'infirmière est identifiée comme professionnelle de la santé, elle perd ce qui faisait sa spécificité : son actuelle tunique-pantalon ne se distingue plus guère de la tenue du médecin ou de l'aide-soignant. Ainsi, selon l'infirmière Margot Phaneuf, auteur de Communication, entretien, relation d'aide et validation, « de nombreuses personnes vêtues de blanc gravitent autour d'un malade et, très souvent, il ne sait plus qui fait quoi ».

Il faut alors créer de nouveaux codes d'identification, qui passent souvent par la couleur. Cela va d'un parement sur le revers de poche ou sur les manches jusqu'à une couleur de blouse carrément différente selon les services, en passant par une discrète étiquette colorée. À l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris, cinq couleurs de badge distinguent les membres du personnel : le bleu est réservé aux infirmières, aides-soignants et cadres de santé, le rouge aux médecins, l'orange aux externes, le gris aux membres de l'administration et enfin le vert au personnel technique. Au CHU de Rouen, huit couleurs appliquées en liseré sur le bord de la blouse distinguent l'infirmière de la sage-femme, du masseur-kinésithérapeute ou encore du brancardier. Les originalités reçoivent un écho plus ou moins favorable selon les institutions : l'AP-HP, qui gère de nombreux établissements sur un large territoire, veille ainsi à conserver une certaine homogénéité dans les tenues, quand certains hôpitaux, dont le CHU de Rouen, autorisent des formes et couleurs différentes selon les services. Le CCLIN Sud-Est de Lyon (lire l'encadré dans la colonne de gauche, p. 32) accepte dans une certaine mesure de telles distinctions. Il recommande « du blanc en standard, du bleu ou du vert pour le bloc ou les zones à risque, du bleu ou du gris pour le personnel des services techniques. Mais pour des questions d'optimisation des stocks de tenues, l'identification des catégories de personnel par des tenues de couleurs différentes n'est pas souhaitable ».

Les fabricants de vêtements professionnels profitent largement de cette marge de manoeuvre pour concevoir leurs catalogues. Et vont parfois plus loin que les quelques fantaisies admises dans les recommandations. Ainsi, chez HTex Granjard, si les tenues masculines restent très classiques, les collections féminines s'autorisent de plus en plus de fantaisies. Les blouses trapèze à encolure carrée se déclinent en bleu, vert et rose, parfois agrémentées d'un liseré. Les tuniques bicolores et asymétriques ne s'accompagnent plus d'un pantalon mais d'un pantacourt, pour une allure plus moderne. Il est même possible de personnaliser sa tenue avec des tissus rayés ou à l'imprimé Vichy.

Chasse aux infections

L'évolution du vêtement de l'infirmière, linéaire depuis plus d'un siècle, n'a connu qu'une seule rupture majeure, au cours des années 1980. C'est à cette époque que l'on a commencé à s'inquiéter des infections acquises à l'hôpital et qu'est apparue la notion de maladie nosocomiale. Certes, les infirmières évitaient déjà de porter des bijoux ou des montres-bracelets, véritables nids à bactéries. Mais ce qui relevait jusqu'alors de l'usage va dès lors faire l'objet de recommandations, voire d'obligations légales.

En mars dernier, le CCLIN Sud-Est a publié un Guide des tenues professionnelles dans les établissements de santé. « Faire le bon choix des vêtements professionnels (tenues de base et équipements de protection individuelle), c'est une dimension importante d'une démarche qualité et de promotion de l'hygiène », assure le Dr Jacques Fabry, responsable du CCLIN Sud-Est. Le principe de ce guide : permettre au professionnel de santé d'adapter sa tenue au risque infectieux lié à son activité. On note une évolution du vêtement inverse à celle qui s'était opérée jusqu'alors : la tenue ne se simplifie plus pour faciliter les gestes du soignant, elle se technicise pour assurer la sécurité du patient. Les recommandations concernent à la fois la forme du vêtement, le tissu dans lequel il est taillé et les accessoires. En résumé, il est préférable d'arborer une tunique à manches courtes, avec des emmanchures de type « kimono », et un pantalon. Le tout dans un tissu limitant le relargage particulaire. Le 100 % coton est donc proscrit, au profit du 50 % polyester-50 % coton.

Précaution maximale

Quand l'infirmière est amenée à s'occuper de patients présentant un risque infectieux élevé, des accessoires peuvent s'ajouter. Le port de la surblouse est conseillé afin d'empêcher la pénétration des fluides et du sang. Le tablier plastique à usage unique, lui, protège des risques de projection, par exemple lors de la réalisation d'un pansement avec irrigation. Enfin, le masque protège contre l'inhalation d'agents infectieux transmissibles par voie aérienne.

La silhouette rassurante de l'infirmière bienveillante devient celle d'une technicienne, plus effrayante. C'est le prix de la sécurité... et ce choix se révèle payant. Pascale, cadre de santé au CHU de Montpellier, explique avoir réhaussé le niveau d'exigence vestimentaire dans son service lors de l'apparition de Clostridium difficile dans les hôpitaux français, en 2007. « Entre autres précautions d'hygiène, j'ai négocié l'achat de surblouses à manches longues, se souvient-elle. Grâce à cela, nous avons pu éviter l'épidémie. »

Tissu de demain

Malgré l'augmentation de la vigilance des personnels, le textile reste le vecteur de 17 % des cas d'infections nosocomiales. D'où la nécessité d'innover pour faire mieux encore que le mélange coton-polyester. L'association Techtera, pôle de compétitivité rhône-alpin dans le domaine du textile, a ainsi lancé fin 2007 le projet Actiprotex pour « mettre au point des produits textiles de haute technologie, notamment pour la lutte contre les maladies nosocomiales et les contaminations microbiennes ». Quatre laboratoires travaillent depuis à l'élaboration du tissu idéal pour relever « le plus grand défi en termes de maladies infectieuses auquel doit faire face l'Union européenne », selon le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies. Plus de quatre millions d'euros vont être investis dans ce projet. Les chercheurs ont trois ans pour trouver des textiles adaptés non seulement aux blouses, mais aussi aux draps et aux implants chirurgicaux.

Il existe déjà depuis quelques années des tissus antibactériens, fonctionnant selon le principe de la microencapsulation de produits chimiques. Le défi des chercheurs est de trouver un moyen pour que ces capsules résistent aux conditions de travail des hôpitaux. Pour l'instant, une dizaine de passages à la buanderie suffisent pour que ces tissus à la pointe de la technologie se transforment en simple cotonnade. « L'innovation résidera donc dans la résistance de ces textiles aux nombreux lavages », fait observer le Dr Vincent Legay, responsable du laboratoire Biomatech, en charge de l'évaluation biologique des dispositifs médicaux.

Depuis l'époque de la robe de bure, les vêtements des infirmières se sont donc progressivement simplifiés à mesure qu'elles étaient reconnues comme des professionnelles à part entière. Ils leur offrent aujourd'hui une plus grande liberté de mouvements et sont en train de devenir partie intégrante du protocole de soins. En attendant, bientôt sans doute, la mise au point de tissus à action virucide, une innovation pour l'instant limitée à des textiles de petite taille tels que les pansements.

À retenir

De symbolique au temps où les infirmières étaient des religieuses, la tenue infirmière est devenue technologique, prenant le rôle de premier rempart contre les infections à mesure que les femmes en blanc intégraient le personnel soignant et devenaient « techniciennes ». Les quelques concessions à la mode « de la rue » restent strictement encadrées par le cahier des charges sanitaire et économique de l'hôpital.

initiative

UNE IDÉE EN ARGENT

Les recherches sur les vêtements professionnels de demain s'orientent parfois vers des directions inattendues. L'une des sociétés membres du pôle de compétitivité rhône-alpin Techtera, R.Stat, a mis au point une fibre polyamide à la surface duquel une fine pellicule d'argent très pur a été fixée, donnant au polymère un aspect brillant. « L'argent a des propriétés antibactériennes. D'ailleurs, il existe déjà des pansements en argent qui permettent de cicatriser beaucoup plus vite. Voilà pourquoi cette fibre est particulièrement adaptée aux vêtements des médecins et des infirmiers hospitaliers », explique Corinne Lutin, directrice commerciale de l'entreprise. Ces tissus sont également d'une parfaite innocuité, puisque l'argent est un élément naturel non toxique. Ils ont des propriétés antifongiques, anti-odeur et sont d'une excellente conductibilité thermique, grâce à l'indice infrarouge très élevé de l'argent. Pour continuer sur cette voie, la société développe aussi des fibres anti-acariens et même certains textiles fonctionnant sur le principe de l'aromathérapie.

Pratique

> Dans son Guide des tenues professionnelles dans les établissements de santé (1), le CCLIN Sud-Est (l'un des cinq centres interrégionaux de coordination de la lutte contre l'infection nosocomiale) s'est intéressé cette année à l'intégralité des vêtements du personnel soignant. Il explique comment se vêtir en fonction du risque infectieux, sans oublier de mettre en avant le confort de l'infirmière, par exemple en matière de chaussage.

1- Sur Internet : http://cclin- sudest.chu-lyon.fr, « Doc & Reco» puis « Guides »).

psychologie

L'« EFFET BLOUSE BLANCHE »

La puissance symbolique du vêtement a quelques effets indésirables. Ainsi, l'« effet blouse blanche » désigne les modifications physiologiques provoquées chez une personne normotendue quand elle se trouve dans un environnement médical ressenti comme stressant. Il désigne une augmentation inhabituelle de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle en présence d'un membre du personnel soignant, qui peuvent aller jusqu'à provoquer de mauvais diagnostics d'hypertension artérielle (HTA). L'effet blouse blanche touche en particulier les adolescents, les jeunes adultes et les personnes âgées. Chez le patient réellement hypertendu, l'effet blouse blanche entraîne une majoration de la pression artérielle et une augmentation inutile du traitement contre l'hypertension.

À lire

> De la robe de bure à la tunique-pantalon : étude sur la place du vêtement dans la pratique infirmière, Pierrette Lhez, Masson, 1995.

> Cornettes et blouses blanches. Les infirmières dans la société française, 1880-1980, Yvonne Knibiehler, Hachette, 1984.

> « Effet blouse blanche : signification physiologique et conséquences pronostiques », Pierre Lantelme et Hugues Milon, Archives des maladies du coeur et des vaisseaux, vol. 93, n°12, 2000.

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