Abandon de poste - L'Infirmière Magazine n° 247 du 01/03/2009 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 247 du 01/03/2009

 

Juridique

Est-il vrai qu'un abandon de poste est constitutif non pas d'une démission, mais d'un licenciement ouvrant droit aux allocations de chômage ?

Oui. L'abandon de poste est l'absence sans autorisation ni justification. Il entre donc dans la catégorie des fautes, son degré de gravité résultant de l'importance du fait et des circonstances : retour de congé avec retard, absence de plus ou moins longue durée, etc. L'abandon de poste pourra donc, suivant les cas, être considéré comme une faute grave, voire lourde, et être admis ou non comme une cause réelle et sérieuse de licenciement.

Effectivement, le licenciement, quelle que soit la gravité de la faute (grave ou lourde), ouvre droit aux allocations de chômage, à condition bien sûr d'avoir des droits ouverts au régime d'assurance-chômage.

Mais attention, si l'abandon de poste correspond en fait à un départ définitif du salarié et que sa volonté de ne pas reprendre son travail apparaît de manière claire et non équivoque (trace de courrier du salarié faisant part de sa décision de quitter l'établissement qui l'emploie), l'abandon de poste pourra être assimilé à une démission n'ouvrant pas droit aux allocations de chômage.

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