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La Commission européenne lance une vaste concertation publique sur l'avenir des professionnels de santé dans l'Union.
A croire que bruxelles s'intéresse davantage aux soignants que paris... Si les États membres de l'Union européenne restent souverains en matière d'organisation de leurs systèmes de santé, la Commission européenne doit en favoriser la coordination, nécessaire en ce domaine plus encore que dans d'autres (lire l'encadré).
C'est pour anticiper les évolutions tant démographiques que technologiques et cerner les besoins des populations ainsi que les attentes des professionnels que la Commission invite les personnels de santé, entendus comme « toutes les personnes participant à la planification et à la fourniture des services de santé, y compris la promotion de la santé », dont les infirmières, à participer à une grande consultation (1). Les questions auxquelles souhaite réfléchir la Commission sont consignées dans le Livre vert relatif au personnel de santé en Europe (2).
Formation des soignants, évolution des exigences sociétales en matière de santé, vieillissement de la population, y compris soignante, santé au travail, flux de soignants à l'intérieur des frontières et échanges migratoires avec les pays tiers, le spectre des problématiques abordées dans ce document de seize pages est large.
« Le secteur des soins de santé représente l'un des plus importants de l'économie de l'Union européenne, employant un travailleur sur dix », peut-on lire dans l'introduction du Livre vert. Comme pour le reste de la population européenne, « l'âge moyen du personnel infirmier est lui aussi en hausse : dans cinq des États membres, près de la moitié des professionnels concernés ont plus de 45 ans », ce qui pose la question de leur futur remplacement par de jeunes recrues.
Offrir de meilleures conditions de travail aux professionnels de santé, accroître leur motivation et améliorer leur moral, envisager des campagnes de recrutement et de formation en ciblant la part croissante des travailleurs de plus de 55 ans (!) ou encore des campagnes de retour à la profession, ce sont là quelques-unes des pistes que cite le Livre vert comme base de discussion collective.
1- Réponses à adresser jusqu'au 31 mars par courriel (sanco-health-workforce@ec.europa.eu) ou par courrier (Commission européenne, B-1049 Bruxelles, Belgique).
2- Disponible sur Internet : http://ec.europa.eu/health/ ph_systems/ docs/workforce_gp_fr.pdf.
« La Commission peut prendre, en contact étroit avec les États membres, toute initiative utile pour promouvoir cette coordination [en matière de santé publique et de prévention, ndlr], notamment des initiatives en vue d'établir des orientations et des indicateurs, d'organiser l'échange des meilleures pratiques et de préparer les éléments nécessaires à la surveillance et à l'évaluation périodiques. [...] Les responsabilités des États membres incluent la gestion de services de santé et de soins médicaux, ainsi que l'allocation des ressources qui leur sont affectées. »
(Article 168 du traité sur l'Union européenne)