Vous
Vécu
Parfois nous en restons courbés !
À n'en plus pouvoir marcher
Et on lâche... des noms d'oiseaux
En hurlant.... par grand flot
Touchés dans notre fierté
Par derrière ! c'est localisé !
Comment échapper à ces maux !
Se redresser, un défi !
Qui ne soulage, on avait compris !
D'un dos exprimant ses douleurs
Par trop de charges et de valeurs
Refoulant et chargeant cette colonne
Comme un porte-manteau qui harponne
Nos guenilles lourdes mais précieuses
Charger de nos mots tus, nos pensées souffreteuses
S'accrochant pèle-mêle, en déséquilibre
Ainsi, en scène de l'expression libre
Ressemblant finalement à un arbre à souhait
Dont jamais personne n'osera évoquer l'effet !
Des voeux accrochés au gré des fées,
En conscience de tout ces non-dits,
Ravalés et enfouis trop souvent pour éviter les ennuis,
Ou la délicatesse de cacher sa propre détresse
Invisible, sauf aux yeux des déesses
Décrochant des lectures explicites
Dans une prose sans principes
Décidément, il argumente l'expression !
Exigeant finalement une décompression
Afin de nous redonner toutes nos capacités !
Stature et statut... obligé !
Dans la parade de cette société
Se montrer droit, pas emprunté !
Dans toute notre entité
Pour continuer sans trop d'embruns
Dans la déroute de notre destin
Sommes-nous prêts à accueillir un mot magique
Allégeant cette lombalgie symbolique ?
Quand l'angoisse te hante comme un fantôme
Errant de haut en bas dans ton corps atone
Se nourrissant de ta chair en lambeaux
Elle te conduit doucement au tombeau
Non, elle ne fait pas de bruit
Sournoise, elle provoque l'oubli
Ton silence hurle au désespoir
Ta mémoire n'ouvre plus ses tiroirs
Remplis de souvenirs que tu croyais imprimés
À jamais, comme cette lettre d'amour égarée
Que tu récitais jadis par coeur, dans ton coeur
À présent sec et même en pleurs
Les sentiments te sont aussi épargnés,
La loi des hommes en humain t'a oublié
Tu ne respires que dans l'orage de tes tempêtes
Des houles, des gouffres ou le vide t'attire ; en fait !
Pas celui des falaises d'où l'horizon reste abstrait
Nul besoin de clichés pour décliner
Dans tes nausées, tes vertiges et tes fossés,
Ils te suffisent à sombrer dans l'agonie
Tu exultes dans des oppressions à l'infini
L'amorce d'une exécution involontaire
Sans indemnité journalière
Trop tard pour faire opposition
Devant l'ampleur de tes émotions
Elles s'expriment dans tes déchirements
Tes cris, tes effondrements
Mais seul toi les entends
Ton courage, ta volonté ? en absence
L'imagination ? toujours en substance
Louable au détour des dérives délirantes
Nourrissant une écriture expirante
De ce malaise évoqué
De cette finitude exposée
Tu n'as plus la force de vieillir
Sans plus jamais te mentir
Personne pour te retenir
Ni même l'avenir
Une mort programmée
Le passage obligé
Pour ne plus souffrir
Il ne te reste qu'à choisir
L'ultime trajet à t'offrir
Enfin... mourir.