Pandémie, acte II
Grippe A (H1N1)
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Santé
L'OMS se mobilise pour faire face à une seconde vague de l'épidémie.
Le 21 août dernier, margaret chan, la directrice de l'organisation mondiale de la santé, a averti qu'une seconde vague de la grippe H1N1 était à prévoir. D'après l'OMS, le nouveau virus a déjà tué quelque 1 800 personnes sur la planète, la plupart sur le continent américain, depuis son apparition fin mars. Au total, des cas ont été confirmés dans 170 pays.
Virus imprévisible
« Nous devons nous préparer à toute surprise que nous réserve ce nouveau virus capricieux [...] une mutation constante et imprévisible est le mécanisme de survie du monde microbien », a précisé Margaret Chan. La question de la fourniture des vaccins reste centrale. Une vingtaine de grands laboratoires pharmaceutiques sont prêts à adapter leurs unités de production à la fabrication de vaccins efficaces contre le virus A (H1N1).
Les pays de l'hémisphère Nord ont commandé plus d'un milliard de doses qui, dans le meilleur des cas, ne pourront être fabriquées qu'en partie au début de l'automne. Se pose déjà la délicate question de choisir les groupes prioritaires à vacciner.
Le Royaume-Uni, l'un des pays les plus touchés d'Europe, a dévoilé sa stratégie à la mi-août : seront prioritaires les personnes de 6 mois à 65 ans, les femmes enceintes, les personnes en contact régulier avec des immunodéprimés, les personnes âgées à risques et les personnels travaillant dans la santé ou le médico-social. Sont exclues les personnes âgées de plus de 65 ans en bonne santé, ce groupe présentant une immunisation naturelle.
En France, le ministère de la Santé (1) n'a pas encore annoncé son plan de vaccination mais reste sur le qui-vive. Mise en oeuvre à partir du 25 août, une campagne d'information rappellera les messages de prévention auprès du grand public et des professionnels de santé.
Note : un site Web interministériel sur la menace grippale a été créé : http://www.pandemie-grippale.gouv.fr/ monquotidienenpandemie.
Qui traiter, et comment ?
les symptômes sont identiques à ceux de la grippe saisonnière. Fièvre supérieure à 38° C, ou courbatures, ou grande fatigue notamment, et toux ou difficultés respiratoires.
La prescription d'un antiviral à tous les patients suspects de grippe n'est pas systématique. À ce jour, la mise sous traitement antiviral curatif est recommandée aux sujets présentant :
- un syndrome grippal caractérisé à début brutal, si la forme clinique est jugée sévère par le médecin ;
- ou des facteurs de risque particuliers, en cas de suspicion de grippe ;
- ou une forme clinique grave d'emblée ou compliquée (après avoir éliminé une surinfection bactérienne).
Pour les formes cliniques modérées et non compliquées : le traitement antiviral doit être prescrit dans les 48 heures suivant l'apparition des premiers symptômes, pas au-delà. Pour les formes cliniques graves ou compliquées, il n'existe pas de délai pour la mise sous antiviral. Ces formes justifient une prise en charge hospitalière.
Compte tenu de la sévérité pour l'instant modérée du nouveau virus, la majeure partie des malades est encouragée à rester à domicile.