Ultime sortie - L'Infirmière Magazine n° 253 du 01/10/2009 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Magazine n° 253 du 01/10/2009

 

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Une infirmière milite pour la libération anticipée des détenus mourants.

Tous les ans en moyenne, cent détenus meurent de cause naturelle dans les prisons anglaises et galloises (1). Pourtant, seulement dix prisonniers sont libérés chaque année pour raison médicale. « Les détenus en phase terminale devraient pouvoir finir leurs jours dignement, auprès de leur famille », estime Sue Sutton, infirmière en milieu carcéral dans le sud du pays de Galles. Geoff Dobson, directeur adjoint du Prison Reform Trust, plaide également pour une libération anticipée car ces prisonniers ne présentent plus aucun risque pour le public. Cette mesure s'avère urgente tant la population carcérale des plus de 50 ans augmente, à cause notamment de la sévérité accrue des peines et de l'usage de l'ADN, apte à déterminer la culpabilité bien des années après le crime.

Souci d'économie...

À l'appui de sa position, pas forcément partagée par le grand public, Sue Sutton invoque des arguments nettement plus prosaïques : réduire le nombre de décès en prison permettrait d'alléger les tâches administratives, tout en économisant l'argent dévolu au travail du coroner chargé de l'enquête et des gardiens affectés à la surveillance du prisonnier hospitalisé.

1- D'après une enquête menée par le Prison Reform Trust.

- D'après « Should dying prisoners be given their freedom for a more dignified end ? », de Tamsin Snow, Nursing Standard, vol. 23, n° 51, 26 août-1er septembre 2009.