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Parmi les ambitions du Plan cancer II : réduire les inégalités d'accès aux soins, soutenir la recherche et accompagner l'après-maladie.
Annoncé le 2 novembre par Nicolas Sarkozy, le second Plan cancer sera doté de 732 millions d'euros sur cinq ans. S'il prolonge en partie le plan 2003-2007, il ouvre aussi des champs nouveaux. Zoom sur quelques mesures phares.
- Cinq sites de recherche pluridisciplinaire en cancérologie seront labellisés par l'Institut national du cancer (InCa). Le plan vise à faire grimper de 50 % la participation des patients aux essais cliniques (mesure 1).
- L'analyse des risques « environnementaux et comportementaux » devra mobiliser plus de 15 % du budget de recherche du plan. En matière de risques environnementaux, la définition reste assez floue : des études seront menées sur les effets d'« agents chimiques, biologiques et/ou physiques » (mesure 3).
- Communiquer annuellement des informations sur le cancer et la cancérologie, avec une analyse de la répartition des maladies sur tout le territoire (mesure 6).
- Triplement (de 50 à 150 euros) du forfait lié au sevrage tabagique pour les bénéficiaires de la CMU et les femmes enceintes (mesure 10).
- Afficher la quantité d'alcool sur chaque bouteille d'ici 2011, renforcer les moyens des centres de soins et de prévention en addictologie (Csapa) (mesure 11).
- Augmenter de 15 % la participation aux dépistages organisés, et de 50 % dans les départements rencontrant le plus de difficultés (mesure 14).
- Faire passer le parc d'IRM, à 12 machines par million d'habitants. Sur les 74 nouveaux appareils, 39 iront aux dix régions où la mortalité par cancers est la plus élevée (mesure 21).
- Un programme personnalisé de l'après-cancer, prenant en compte les besoins individuels de surveillance médicale et de soutien psychologique et social, devra bénéficier à, au moins, un patient sur deux (mesure 25).
- L'accès aux assurances et au crédit devra être amélioré, mais la seule mesure envisagée est de signer un avenant à la convention Aeras, qui lie les différents intervenants sur ces points depuis 2007 (mesure 28).
- Lever les obstacles à la réinsertion professionnelle. Le plan prévoit, entre autres, de placer les personnes atteintes de cancer « dans la liste des publics prioritaires » dans le cadre de l'extension du revenu de solidarité active (RSA) (mesure 29).
La mesure 18 du plan vise à « faire bénéficier au moins 80 % des patients d'un programme personnalisé de soins ». Une meilleure articulation entre ville et hôpital est donc requise. Cette évolution mettra en avant les infirmières coordinatrices de soins, « en s'appuyant sur l'évaluation des expérimentations », dont de nouvelles seront menées. « Les postes d'infirmiers d'annonce pourront être élargis pour intégrer ces nouvelles missions. » D'autre part, la mesure 24, qui prévoit de former davantage de médecins spécialistes des cancers, entend « soutenir la création de masters d'infirmier coordonnateur de parcours de soins ».