Les droits devant

Ce sont soixante-dix projets qui étaient en lice, sept ont été retenus. Dans le cadre de la 4e Journée européenne des droits des patients du 18 avril (1), Roselyne Bachelot a primé des initiatives témoignant d'une grande diversité. Pour cette première édition du concours, deux lauréats ont reçu le prix du jury.

Le CHU de Brest s'est distingué pour son travail d'information des patients sur deux procédures créées ces dernières années. D'une part, la désignation d'une personne de confiance (loi Kouchner de 2002) : un parent, un proche ou le médecin traitant, à même d'aider le patient à prendre des décisions concernant son traitement. D'autre part, la rédaction de directives anticipées (loi Léonetti, 2005) au cas où il ne serait plus en mesure de s'exprimer par lui-même. En 2007, une étude réalisée en réanimation avait pointé la méconnaissance des soignants, des patients et des familles à l'égard de ces droits. Depuis, les patients reçoivent une information systématique (notamment via des dépliants, cf. photo). Quant aux soignants, ils sont tous formés à ces sujets. Le jury souligne que l'évaluation de ces procédures, en cours, « renforce » l'intérêt de la démarche.

Etats généraux

Partageant le haut de l'affiche, côté associations, l'Unapecle (2) est primée pour les états généraux des enfants, adolescents et jeunes adultes atteints de cancer, qu'elle vient de clore. La restitution des témoignages recueillis lors de réunions régionales et sur Internet a eu lieu le 27 mars. Parmi les constats : le besoin d'une meilleure coordination entre centres de référence en cancérologie et hôpitaux de proximité (harmoniser les protocoles, mieux transmettre l'information...) et la nécessité de faire respecter certains droits comme l'accès au dossier médical. Une série de recommandations seront bientôt rassemblées au sein d'un livre blanc.

Parmi les autres projets salués, citons la réalisation par l'Unité hospitalière sécurisée inter-régionale du CHU de Nancy d'une plaquette d'information destinée aux patients incarcérés, qui sera déclinée en six langues et en BD (pour les illettrés) ; le lancement, par l'association Unafam, d'un « ser-vice jeunes-proches » visant à aider l'entourage des patients souffrant de troubles psychiques. Ou un jeu de cartes informatif créé par la Fédération nationale des insuffisants rénaux des Pays de la Loire.

L'an prochain, les infirmières libérales pourraient être invitées à concourir : Roselyne Bachelot souhaite ajouter une catégorie « professionnels de santé » couvrant la médecine de ville.