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Presque 7 % des Français ont des douleurs neuropathiques. Devant ce constat, un laboratoire mène campagne pour un meilleur dépistage.
Force est de constater que les douleurs, malgré tous les efforts entrepris ces dernières années, sont encore insuffisamment décelées, évaluées et, par conséquent, traitées. En particulier les douleurs neuropathiques qui, en l'absence de prise en charge, évoluent vers la chronicité, avec un fort retentissement sur la vie quotidienne. Difficile à diagnostiquer, la douleur neuropathique peut résulter d'une atteinte des nerfs périphériques ou du système nerveux central.
Dans le premier cas, on relève, parmi de nombreuses étiologies : radiculalgies liées aux lombosciatiques, syndrome du canal carpien, neuropathies douloureuses postzostériennes (zona) ou diabétiques, douleur des membres fantômes... Les autres causes fréquemment rencontrées dans l'exercice infirmier sont l'infection par le VIH et le cancer ou son traitement.
Quant à la douleur neuropathique centrale, on peut citer parmi les causes les plus fréquentes : un traumatisme médullaire ; l'accident vasculaire cérébral ; la sclérose en plaques ; les tumeurs cérébrales ou encore la maladie de Parkinson.
Différents d'un patient à l'autre, les symptômes forment un « puzzle », selon l'expression du Dr Alain Serrie, chef de service du département Médecine de la douleur à l'hôpital Lariboisière (Paris), lors d'une conférence de presse organisée par le laboratoire Pfizer, le 4 mai. Les sensations liées à ces douleurs sont spécifiques. Elles associent à des troubles sensitifs (paresthésies, dysesthésies, sensations de brûlure, de fourmillement ou de picotement douloureux) des fulgurances brutales (décharge électrique, coup de poignard, sensation d'étau). Parfois, le moindre effleurement à un endroit indemne de toute lésion provoque une douleur insupportable. La douleur peut se déclencher lors du frottement d'un vêtement, du contact avec de l'eau chaude ou froide, d'un courant d'air (allodynie, hyperpathie). Autant de signes, parfois mixtes, qui doivent nous alerter au quotidien, nous inciter à interroger le patient et à l'adresser à un centre de traitement de la douleur.
Les douleurs neuropathiques ne sont pas ou peu soulagées par les antalgiques simples ni les anti-inflammatoires. Les antidépresseurs en première intention (amitriptyline, clomipramine, duloxétine pour la neuropathie du diabète) et les anti-épileptiques (gabapentine, prégabaline) en constituent les traitements de référence. Sans oublier l'acupuncture, la sophrologie, l'ostéopathie ou la relaxation. Le grand public et les patients pourront prochainement découvrir des brochures (ci-contre), des posters et des cartes « symptômes » proposés par Pfizer, dans les cabinets médicaux et les officines.
Douleurnonidentifiee.com, site mis en place avec le concours d'associations de patients, fournit également un questionnaire d'autodépistage, diverses informations sur les symptômes et les traitements, et permet, en outre, de consulter les témoignages de nombreux patients.