L'infirmière Magazine n° 269 du 15/12/2010

 

DOSES DE MORPHINE

ACTUALITÉ

Une enquête souligne que pour être mieux appliquée par l’infirmière, la prescription morphinique doit être plus précise.

Après avoir constaté qu’un quart des prescriptions de morphine n’étaient pas respectées à l’hôpital Mondor de Créteil (AP-HP), une équipe d’enquêteurs, composée d’une praticienne hospitalière, d’une psychologue, de deux cadres infirmiers et d’un professeur des universités, a voulu savoir pourquoi. Leur enquête, basée sur un autoquestionnaire suivi d’un entretien semi-directif, a été lancée auprès de toutes les infirmières de l’établissement : sur près de 600 IDE, 220 ont participé. Les résultats, présentés au dernier congrès de la Société française d’étude et de traitement de la douleur (1), montrent que 46 % des infirmières déclaraient avoir déjà été obligées de ne pas respecter une prescription morphinique pour diverses raisons, au premier rang desquelles l’imprécision de la prescription (38 % des cas).

Mesures correctrices

Suivaient, comme causes, un patient jugé non douloureux (31%) ; le « refus du patient » (19%) ; un patient qui « dort » au moment de l’administration (8%) ; et le « manque de temps » (4%). Invitées à qualifier les imprécisions dans les prescriptions, les infirmières ont cité l’absence d’un ou plusieurs éléments tels qu’une posologie en milligrammes, le mode ou la fréquence d’administration, le nom du prescripteur ou la date de prescription.

Ces résultats, diffusés aux médecins et aux infirmières de l’hôpital francilien, ont abouti à la mise en place de mesures correctrices, concernant tant les prescripteurs que les IDE.

1- Du 17 au 20 novembre 2010 à Marseille.