NI VU NI CONNU

L’entretien prénatal précoce (EPP), ça vous dit quelque chose ? Créé par le plan périnatalité 2005-2007, ce dispositif destiné à toutes les femmes enceintes et pris en charge à 100 % par l’assurance maladie, reste méconnu. L’association Enfance et partage(1) a lancé un appel pour qu’un maximum de femmes y aient accès.

Mené au cours du premier trimestre de grossesse, le plus souvent par une sage-femme, l’EPP est un moment privilégié pour éprouver sa future parentalité. Individuel, il concerne aussi bien le père que la future mère, qui pourra poser les questions qui la taraudent, ce qui permet de déceler d’éventuelles fêlures. Parmi les objectifs : favoriser le bon déroulement de la grossesse ; prévenir une dépression post-partum, voire une future maltraitance de l’enfant. « L’EPP, ce n’est qu’une question de bon sens finalement. On vit dans une société hypocrite où la grossesse est très médicalisée, mais où le ressenti est délaissé. Or, c’est avec ça que les parents accueillent leur bébé ! », résume Françoise Molénat, pédopsychiatre et présidente de l’Association de formation et de recherche sur l’enfant et son environnement (Afree). « Il s’agit de choses parfois très basiques, poursuit-elle, comme comprendre si la maman est entourée ; qui sera là après la naissance… »

Après l’accouchement, la sage-femme ayant mené l’EPP propose deux rendez-vous de suivi. Dommage que les professionnels de santé ne proposent pas assez l’EPP à leurs patientes, déplore Enfance et partage…