L'infirmière Magazine n° 271 du 15/01/2011

 

ÉPIDÉMIE

REPORTAGE

Chlorox, merci de vous laver les mains. » L’obligation de se désinfecter les mains avec une solution chlorée est inscrite sur les récipients distributeurs à l’entrée d’un autre établissement installé sous tentes à la sortie du parc Jean-Marie Vincent. Depuis le 8 novembre, Zanmi Lasante/Partners in Health a également ouvert une unité de traitement du choléra. Le vibrion a débarqué en Haïti en octobre dernier, sûrement importé par des casques bleus népalais installés dans le centre du pays. Depuis, il s’est répandu, a fait plus de 3 500 morts et infecté plus de 150 000 personnes, les plus isolées n’étant pas enregistrées dans les statistiques officielles. Depuis le 15 décembre, et devant l’affluence de nouveaux patients en provenance de la capitale, l’unité du parc Jean-Marie Vincent a dû augmenter son nombre de lits. Il accueille habituellement de 30 à 40 patients par jour, et reçoit désormais une centaine de malades. Comme tous les centres, il est divisé en trois zones : une salle d’accueil où les patients sont placés sous réhydratation orale et en observation. En salle B, les patients diagnostiqués sont également sous réhydratation orale mais bénéficient d’un lit. En salle C, les malades présentant les cas les plus sévères sont réhydratées par perfusion. « À la différence d’autres localités, nous n’avons rencontré aucune difficulté d’acceptation de la part de la population, souligne le Dr Gretchko Prosper, directeur des opérations médicales de Zanmi Lasante. Peut-être parce que nous avons discuté avec les habitants avant d’installer le centre.

Et, les premiers patients étant originaires du camp ou de ses environs, ils ont donc tout de suite compris qu’il ne s’agissait pas d’apporter ici une maladie de l’extérieur. »

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