GRANDE-BRETAGNE
ACTUALITÉ
Les augmentations des infirmières pourraient être gelées jusqu’en 2013, en contrepartie de la promesse d’un minimum de licenciements.
Les syndicats vont prochainement devoir décider s’ils acceptent que les augmentations des infirmières des hôpitaux publics anglais soient suspendues jusqu’en 2013, en échange d’une meilleure sécurité de l’emploi. Le National Health Service (NHS) promet que si personne n’est augmenté pendant deux ans, il n’y aura aucun licenciement dans les groupes1 à 6, les catégories de personnel les moins bien payées (entre 16 250 € et 40 000 € par an). Si la proposition n’est pas acceptée, 35 000 personnes pourraient être licenciées. D’après le ministère de la Santé, le personnel représente 45 % des dépenses du NHS. Ce gel des salaires permettrait une économie de 2,3 milliards d’euros par an, alors que le NHS doit réduire ses dépenses de fonctionnement de 24 milliards d’ici à 2015. Si l’accord était accepté, le gel des salaires commencerait dès avril et concernerait les trois quarts des infirmières, 25 % d’entre elles touchant déjà le salaire maximal pour leur catégorie. Une infirmière moyenne pourrait perdre jusqu’à 2450 euros en deux ans.
Les syndicats redoutent que la clause interdisant les licenciements ne soit contournée, par exemple en ne remplaçant pas les infirmières qui partent à la retraite. Ils se demandent si d’autres plans d’économie sont à l’étude et s’inquiètent aussi pour les infirmières des catégories 7 à 9, dont l’emploi ne serait pas garanti. Enfin, un tel gel des salaires pourrait accentuer les inégalités entre les régions s’il n’est appliqué qu’en Angleterre, et non pas dans tout le Royaume-Uni.