RISQUE NOSOCOMIAL
ACTUALITÉ
DU CÔTÉ DES… COLLOQUES
Comme les autres, les établissements de HAD sont soumis à des impératifs d’évaluation des soins, et les données révèlent une fréquence notable des événements indésirables.
Contrairement à une idée reçue, les établissements d’hospitalisation à domicile (HAD) ne font pas nécessairement mieux que l’hôpital en termes d’infections nosocomiales, ni, d’ailleurs, les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad). « Un certain nombre d’infections peuvent apparaître au domicile, en particulier parce que les professionnels de santé vont d’un patient à l’autre et que certains ne sont pas très au point sur les procédures d’hygiène », soulignait Élisabeth Hubert, présidente de la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (Fnehad), fin janvier
La convention signée entre les quatre syndicats d’infirmiers libéraux
Santé Service a, ainsi, créé son comité de lutte contre les infections nosocomiales en 1999 et réalise, chaque année depuis 2002, une enquête de prévalence. « Les premières données avaient révélé environ 6 % de prévalence des infections nosocomiales au domicile, essentiellement des infections urinaires ou cutanées, à Sarm
1– Lors d’une table ronde des États généraux de l’association Le Lien, les 27 et 28 janvier 2011 à Paris.
2– Sniil, FNI, Onsil et Convergence infirmière.
3– Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline.
L’I. M. : Les infections sont-elles fréquentes dans vos Ehpad ?
B. F. : Une enquête de 2006
L’I. M. : Quelles difficultés spécifiques rencontrent vos établissements ?
B. F. : Nous travaillons avec des professionnels dont la formation initiale, ancienne, n’est pas toujours actualisée : agents de soins, aides-soignantes, aides-médico-psychologiques. Seules les infirmières ont une base solide. Ensuite, ces personnels connaissent un turn-over très important, ce qui ne nous laisse pas toujours le temps de les former à la prévention. Enfin, il y a énormément de circulation dans nos établissements : résidents, personnels de santé libéraux, familles.
L’I. M. : Quelle solution avez-vous mise en place ?
B. F. : Nous avons décidé de former, dans chaque établissement, un binôme référent. En général, il s’agit d’une infirmière et d’une aide-soignante. Elles se forment sur le campus numérique Hygienosia
PROPOS RECUEILLIS PAR S. M.
1 – Priam, recherche de l’Observatoire du risque infectieux en gériatrie, cofinancée par la Fondation Caisses d’épargne.
2 – Voir sur www.hygienosia.com.