L'infirmière Magazine n° 275 du 15/03/2011

 

RÉANIMATION

ACTUALITÉ

Comment mieux impliquer les infirmières dans les réunions des services de réanimation ?

Au centre hospitalier de Montreuil (93), on s’enorgueillit d’avoir la culture de l’implication des infirmières dans les revues de mortalité et de morbidité (RMM). « On va travailler, par exemple, sur l’extubation de Mme X, évoquer l’éventualité d’un événement indésirable… Dans notre méthode, chacun peut avoir un “droit de retrait”, ou refuser qu’on utilise un cas en réunion », expliquent les infirmières L. Augendre et D. Marchand(1). Dans la loi(2), le rôle des infirmières à ce propos n’est pas précisément décrit. Mais, au CHU de Bordeaux Saint-André, toute l’équipe – y compris l’assistante sociale, le kinésithérapeute, la diététicienne – se réunit depuis vingt ans. « L’infirmière connaît le cadre législatif. Elle prend position, argumente dans la discussion éthique… Elle se construit ainsi une identité professionnelle », décrivent les infirmières Estelle Barbe et Véronique Stevens.

Impliquer l’infirmière, c’est faire d’elle un élément moteur, la rendre plus autonome. Ainsi, « 100 % des infirmières qui ont répondu au questionnaire d’auto-évaluation en septembre dernier déclarent avoir choisi de travailler en réanimation précisément parce que la collaboration avec l’équipe médicale y est exemplaire », s’enthousiasment les soignantes.

1 – Témoignages recueillis lors du congrès de la SRLF (lire plus haut).

2 – Loi du 13 août 2008 sur les RMM et loi Leonetti du 22 avril 2005.