RECHERCHE INFIRMIÈRE
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Un quart des 113 projets reçus pour le PHRIP s’avèrent « très bons », note Monique Rothan-Tondeur, présidente du comité de sélection.
Étendu cette année à toutes les professions paramédicales, le programme hospitalier de recherche infirmière a de nouveau suscité des vocations. 113 candidatures, dont 74 d’infirmières (contre un peu plus de 80 l’an dernier) sont parvenues au ministère de la Santé. S’il est difficile de savoir combien seront retenues, des tendances se dessinent…
MONIQUE ROTHAN-TONDEUR
M. R.-T. : Il y a beaucoup de bons dossiers, et beaucoup de très bons dossiers… Cela va être très serré. Plus du quart des dossiers qui nous ont été présentés sont très bons. Par rapport à l’an dernier, les sommes demandées sont plus élevées. Alors qu’en 2010, beaucoup de projets se situaient entre 20 000 et 30 000 euros, cette année, nous avons peu de dossiers au-dessous de 50 000 euros. Il y aura probablement moins de projets sélectionnés que l’an dernier [15 plus une étude portant sur la recherche infirmière, ndlr], et ils seront plus importants.
M. R.-T. : Des dossiers ont été rejetés l’an dernier pour des problèmes de méthode. Ils ont été renvoyés cette année, je vois que leur note a évolué, c’est enthousiasmant. Nous avons encore beaucoup d’études quantitatives [et non pas qualitatives], ce qui confirme une tendance au sein de la recherche infirmière en France. Nous avons également reçu cette année beaucoup de projets sur l’éducation thérapeutique.
Par contre, un certain nombre nous pose problème. Ils sont assez « borderline » : doit-on les classer dans la recherche évaluative ou dans l’évaluation ? Certains projets sont plutôt du côté de l’évaluation. La deuxième question que l’on se pose pour certains dossiers, c’est : s’agit-il de recherche infirmière ? Nous avons reçu des choses sur la prescription d’antibiotiques ou de catécholamines, par exemple. Dans certains cas, il ne s’agit pas de mauvaises intentions, mais plutôt d’une incompréhension, d’une méconnaissance. D’autres projets sont très clairement des dossiers médicaux qui ont été refusés ailleurs : on inclut des infirmières dans le projet, on ajoute médico-infirmier au lieu de médical, et puis voilà… Nous sommes assez attentifs à cela, car nous sommes dans les premières années…
1- Monique Rothan-Tondeur est titulaire de la chaire de recherche infirmière de l’AP-HP et de l’École des hautes études en santé publique de Rennes. Directrice du département de Sciences infirmières et paramédicales de l’EHESP, elle est également fondatrice de l’Observatoire du risque infectieux en gériatrie (Orig, UMR S 707 de l’Inserm).
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