LES PORTES DE L’EUROPE - L'Infirmière Magazine n° 276 du 01/04/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 276 du 01/04/2011

 

PORTUGAL

ACTUALITÉ

La formation des infirmières portuguaises est résolument tournée vers l’université. Pour les soignantes touchées par le chômage, la réforme LMD ouvre des perspectives d’emploi à l’étranger.

Comment peut-on encore parler d’études “paramédicales” en France ? » Cette question d’Arminda Costa, présidente portugaise de la Fédération européenne des enseignants en soins infirmiers (Fine)(1), a mis en lumière l’avance prise par son pays dans la reconnaissance de la profession infirmière. À bien des égards, le Portugal fait, il est vrai, figure de cas à part: les aides-soignantes n’y existent pas, les études durent quatre ans, et la profession est même touchée par le chômage!

Ainsi, la réforme LMD y est perçue comme une chance, facilitant la recherche d’emploi à l’étranger. À la différence de l’Espagne, où la chute de la dictature franquiste, en 1975, a permis d’engager d’emblée l’universitarisation de la formation infirmière, il a fallu attendre 1988 au Portugal pour obtenir son intégration au secteur polytechnique de l’université, et 1992 pour qu’un master soit inauguré.« Mais beaucoup d’infirmières ont également suivi des masters en psychologie ou en sciences de l’éducation », note Maria do Céu Barbieri Figuereido, directrice du doctorat en sciences infirmières de l’université de Porto. Aujourd’hui, nous revenons là-dessus et demandons que les professeurs aient un master ou un doctorat en sciences infirmières pour enseigner. »

Une longueur d’avance

L’inscription du processus de Bologne dans la loi portugaise a conduit à réformer le système : une partie du travail personnel exigé des étudiants, mais non sanctionné par des crédits ECTS, va disparaître. La recherche infirmière, elle, a pris une longueur d’avance. « En master et en doctorat, ce sont surtout des infirmières cliniciennes et non des cadres de santé qui sont inscrites, observe Maria do Céu Barbieri Figuereido. Elles étudient le matin et vont travailler à l’hôpital l’après-midi. »

1- Lors des rencontres organisées le 2 mars conjointement avec le Cefiec.

Étonnement

« Comment peut-on encore parler d’études “paramédicales” en France ? » Mme Arminda Costa